Italie
Décès en hausse de près de 50% en mars par rapport aux années précédentes

L'Italie, pays européen le plus touché par l'épidémie de COVID-19, a enregistré une hausse de 49,4% du nombre de décès en mars 2020 par rapport à la moyenne de ce mois sur la période 2015-2019.

>>Italie : 174 morts en 24 heures, plus faible bilan depuis le 1er jour du confinement

>>L'Europe poursuit son déconfinement, au tour de l'Italie

>>Italie : trois clubs ouvrent leur terrain à leurs joueurs pour s'exercer

Des cercueils alignés dans l'église San Giuseppe à Seriate, en Lombardie, dans le Nord de l'Italie, le 28 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

Pour la période comprise entre le 20 février, lorsque le premier malade italien est signalé, et le 31 mars, la hausse est de 38,7%, avec 25.354 décès supplémentaires par rapport aux cinq années précédentes, selon le communiqué conjoint de l'Institut national des statistiques (Istat) et de l'Institut supérieur de la santé (ISS).

Sur ces quelque 25.300 décès supplémentaires, "la mortalité +directe+ qu'il est possible d'attribuer au COVID-19 (...) est d'environ 13.700 décès", selon le communiqué. En ce qui concerne les 11.600 autres décès supplémentaires, "avec les données dont nous disposons aujourd'hui nous pouvons seulement avancer l'hypothèse de trois causes possibles", poursuivent les experts, même si elles sont toutes liées d'une manière ou d'une autre à la pandémie.

Une première partie de ces décès, non chiffrée, serait due aux décès causés directement par le COVID-19 mais sans que des tests n'aient été effectués sur ces morts, qui échapperaient ainsi à ces statistiques. Une deuxième partie, non chiffrée non plus, serait causée par des +morts indirectes+, c'est-à-dire des complications causées par le COVID-19 comme par exemple "le dysfonctionnement des reins ou du cœur", selon les experts, et toujours chez des individus n'ayant pas été testés au virus.

La troisième partie concerne les malades décédés en raison "de la crise du système hospitalier" débordé dans un premier temps par les malades de COVID-19 "et la peur de se rendre dans un hôpital dans les zones les plus touchées", selon le communiqué. Ces zones les plus touchées sont des départements du nord de l'Italie, épicentre de l'épidémie, qui ont enregistré des hausses moyennes de décès vertigineuses : Bergame, +568% de décès en mars 2020 par rapport à la moyenne des 5 années précédentes, Cremona, +391%, Lodi +371% ou Brescia, +291%.

L'Istat précise que ses chiffres se basent sur ceux fournis par 6.866 municipalités sur les 7.904 que compte la péninsule. L'Italie a enregistré à ce jour 29.079 décès, +195 sur 24 heures, pour 211.938 cas, a annoncé lundi 4 mai la Protection civile. La région la plus touchée reste la Lombardie avec 14.294 décès pour 78.105 cas. Pour la première fois depuis le 10 avril, le nombre total de personnes actuellement malades est tombé sous la barre des 100.000, à 99.980, en baisse de 199 sur 24 heures.


AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top