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Le chef opposant sud-soudanais Riek Machar (gauche) et le président sud-soudanais Salva Kiir, le 12 septembre. |
Photo: Xinhua/VNA/CVN |
Par sa résolution 2412, le Conseil a instauré fin avril une série de "mesures vérifiables" et de critères sur la démarcation de la frontière entre les deux pays.
"S'agissant du premier critère - la facilitation de la liberté de déplacements - les deux pays ont chargé leurs équipes d'agents de surveillance basés dans le quartier général du Mécanisme à Kadugli de fournir les autorisations", a déclaré Jean-Pierre Lacroix, ajoutant que toutes les patrouilles de la la Force intérimaire de sécurité des Nations unies pour Abyei (FISNUA) ont été approuvées sans délais depuis avril.
Pour ce qui est de la création de couloirs de passage de la frontière, deux autres des critères précités, M. Lacroix a indiqué que les progrès sur ce critère dépendent des efforts de sensibilisation à mener par les parties auprès des communautés vivant dans cette zone.
De tels efforts sont en effet nécessaires pour dissiper les préoccupations de ces communautés, en soulignant auprès d'elles que le marquage des couloirs de passage de la frontière et les opérations du Mécanisme ne préjugent en rien de l'actuel ou futur statut juridique de la frontière, a-t-il dit.
En revanche, il a indiqué que les parties n'ont pas été en mesure d'avancer les discussions sur le document de démarcation de la frontière, qui doit guider l'opération de démarcation.
Notant les progrès inégaux observés ces derniers mois en vue de remplir les critères visés, Jean-Pierre Lacroix s'est félicité des développements positifs entre les deux pays, en citant les efforts du Soudan visant à faciliter les pourparlers entre parties sud-soudanaises à Khartoum.
De plus, M. Lacroix a indiqué que la composante militaire de la Mission concentrerait ses déploiements le long des frontières de la zone d'Abyei afin de prévenir toute incursion armée.
Enfin, il a jugé impératif que les missions de paix s'adaptent aux réalités sur le terrain et oeuvrent à une solution politique et estimé que l'appui de la FISNUA doit être reconfiguré afin que les parties aboutissent à des progrès tangibles, conformément aux recommandations du Secrétaire général.