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Au camp de réfugiés à Al-Hol, en Syrie. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'autorisation, en vigueur depuis 2014, arrive à expiration dimanche 3 juillet, laissant encore du temps aux 15 membres du Conseil de sécurité pour se mettre d'accord. Jeudi 7 juillet, quatre reports de vote se sont succédé alors que les négociations se poursuivaient en coulisses.
Une recherche d'un compromis dans l'après-midi, réunissant les cinq membres permanents du Conseil (États-Unis, Russie, Chine, France et Royaume-Uni) avec la Norvège et l'Irlande, gestionnaires du dossier, s'est soldée par un échec, selon des sources diplomatiques concordantes. "La Russie insiste pour six mois seulement", a indiqué un ambassadeur sous couvert d'anonymat.
La résolution proposée par la Norvège et l'Irlande, deux membres non permanents, reconduit jusqu'au 10 juillet 2023 l'utilisation du point de passage de Bab al-Hawa à la frontière syro-turque, emprunté chaque mois par des centaines de camions. Cette aide humanitaire internationale est destinée à plus de 2,4 millions de personnes dans la région d'Idleb (Nord-Ouest) tenue en grande partie par des groupes jihadistes et des opposants.
Le texte réclame "à toutes les parties de garantir un accès total, sûr et sans entrave par toutes les modalités, y compris au travers des lignes de front, pour l'acheminement de l'aide humanitaire dans toutes les régions de la Syrie".
Pour Moscou, qui dispose d'un droit de veto au Conseil de sécurité et qui a considérablement fait réduire ces dernières années ce dispositif qui viole à ses yeux la souveraineté de la Syrie, l'acheminement de l'aide vers le Nord-Ouest du pays ne devrait s'effectuer qu'à partir de Damas via les lignes de front.
L'ONU a tenté de développer celui-ci mais le juge toujours insuffisant pour répondre aux besoins de millions de Syriens dans la région d'Idleb. Seules cinq livraisons ont été réalisées jusqu'à présent à travers les lignes de front, relève l'Organisation qui demande un maintien sur le long terme du mécanisme transfrontalier.
Après avoir laissé entendre ces derniers mois qu'elle s'opposerait à une nouvelle prolongation de l'autorisation, la Russie propose de son côté un projet concurrent à celui de la Norvège et de l'Irlande, incluant une extension de "six mois + six mois", avec une clause prévoyant une nouvelle décision du Conseil en janvier.
AFP/VNA/CVN