Le Congrès donne les coudées franches à Obama sur le libre-échange

Le Congrès a accordé une victoire à Barack Obama le 24 juin en lui votant des pouvoirs accrus pour conclure des accords commerciaux avec la région Asie-Pacifique et l'Union européenne, malgré l'opposition de la gauche américaine.

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Une fois n'est pas coutume, le président démocrate compte sur la majorité républicaine pour concrétiser la priorité économique de la fin de son mandat : créer une zone de libre-échange entre 12 pays d'un bout à l'autre du Pacifique, des États-Unis au Japon en passant par le Chili et l'Australie, afin d'ouvrir de nouveaux marchés aux exportateurs américains. L'accord s'appelle le partenariat transpacifique (TPP).

Le Capitole, siège du congrès américain à Washington.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Nous devons montrer notre soutien aux travailleurs américains en abattant les barrières commerciales étrangères inéquitables qui discriminent les produits +Made in America+", a fait valoir l'homme fort du Sénat, le républicain Mitch McConnell.

Le parti démocrate s'est rebellé, inquiet d'une réédition de l'accord commercial Nafta, signé par Bill Clinton avec le Mexique et le Canada, et qui a coûté selon eux des centaines de milliers d'emplois américains, concurrencés par la main d'œuvre mexicaine à bas coût.

Le système d'arbitrage envisagé pour régler les litiges entre États et multinationales est d'ailleurs l'un des points d'achoppement des négociations entre Washington et Bruxelles sur le futur accord transatlantique TTIP.

Le Congrès ne s'est prononcé sur aucun de ces futurs accords, qui restent confidentiels et en cours de négociation.

Mais le Sénat a suivi la Chambre des représentants et adopté mercredi 24 juin une loi capitale, créant un mécanisme accéléré d'approbation des futurs accords commerciaux conclus par l'exécutif.

Ce mécanisme, valable jusqu'en 2021, crée une voie rapide pour l'examen par le Congrès de tels accords, non seulement le TPP mais ceux qui suivront, dont celui avec l'UE. Les élus auront à approuver ou rejeter les accords de libre-échange, mais ils ne pourront pas les modifier. À prendre ou à laisser.

Une telle procédure accélérée est habituelle, tous les présidents américains depuis 40 ans en ayant bénéficié, et permettra à Barack Obama de garantir à ses partenaires que le texte ne sera pas dépecé par le Congrès.

Les 12 pays du TPP sont : Australie, Brunei, Canada, Chili, États-Unis, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Pérou, Singapour et Vietnam.

AFP/VNA/CVN
 

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