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Le tout, selon les calculs de l'AFP, équivaut à plus de 600 millions d'euros de mesures retirées, sur 8 milliards d'euros de mesures budgétaires promises aux créanciers par Athènes sur les deux années 2015-2016.
La partie grecque cherchait selon ces sources à les remplacer par des mesures équivalentes, afin d'obtenir à temps un accord pour payer l'échéance du FMI à la fin du mois, sous peine d'un défaut.
Devant la banque centrale de Grèce à Athènes. |
La partie grecque, emmenée à Bruxelles par le Premier ministre Alexis Tsipras en personne, a d'abord retiré de ses propositions une mesure proposant d'imposer une contribution santé de 5% sur les retraites complémentaires qui en étaient exemptées jusqu'alors.
"Cela a créé une très mauvaise impression sur la population et sur le parti" de gauche radicale au pouvoir, Syriza, a indiqué un porte-parole de M. Tsipras. Cette mesure devait rapporter 240 millions d'euros en 2016.
Dans la soirée, une autre source gouvernementale a indiqué que le gouvernement avait décidé, pour les mêmes raisons, d'ôter aussi de son programme de réformes une hausse de un point (passant de 4% à 5%) des cotisations santé sur les retraites de base, soit 135 millions d'euros en 2015 et 270 en 2016 à trouver ailleurs.
C'est apparemment la première fois depuis le début des négociations entre le nouveau gouvernement grec et ses créanciers (FMI, BCE et UE) qu'Athènes renonce explicitement à des propositions pour satisfaire l'opinion publique et son parti, alors que l'accord, s'il est trouvé, devra obligatoirement être ratifié par le parlement grec.
Mercredi 24 juin, le dialogue avec les créanciers était particulièrement tendu, à quelques jours d'un possible défaut de paiement au FMI si aucun accord n'est trouvé.
Des discussions-marathon entre la délégation grecque menée par M. Tsipras et les dirigeants des créanciers se sont interrompues vers 23h00 GMT dans la nuit du 24 au 25 juin et devaient reprendre à 07h00 GMT, selon une source grecque, avant un nouvel Eurogroupe (réunion des ministres des Finances de la zone euro) à 11h00 GMT.
Les créanciers jugent insuffisante la copie d'Athènes, qui comporterait selon eux trop de hausses d'impôts et de taxes et pas assez de baisses de dépenses, sans contester toutefois apparemment le montant total des mesures, qui serait conforme à ce qui avait été demandé à la partie grecque.
Les discussions semblent aussi achopper sur la question de la dette publique (180% du PIB) pour laquelle les Grecs réclament des mesures d'allègement dont certains créanciers ne souhaitent pas discuter à ce stade.
AFP/VNA/CVN