>>Washington soutient la loi du Congrès contrôlant les voyageurs européens sans visa
L'aéroport international de Salt Lake City, le 14 décembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans un dossier distinct, l'administration américaine a annoncé que les services de l'immigration consultaient depuis le début de l'année les comptes sur les réseaux sociaux de certains voyageurs avant de leur accorder un visa.
La réforme des exemptions de visas est l'une des réponses des parlementaires aux attentats de Paris, dont certains des auteurs français et belges auraient potentiellement pu prendre l'avion pour New York sans être repérés. Les élus estiment qu'une procédure de visa, avec un entretien avec un agent consulaire et la prise d'empreintes digitales et d'une photo, permettra de bloquer toute infiltration.
Déjà adoptée par la Chambre des représentants à majorité républicaine, la mesure a été intégrée au grand compromis budgétaire de fin d'année dévoilé le 16 décembre, qui sera adopté dans les prochains jours par les deux chambres du Congrès.
Réseaux sociaux
Ces voyageurs ne seront pas empêchés a priori de venir aux États-Unis, mais il leur faudra prendre rendez-vous dans un consulat pour obtenir un visa, comme les citoyens des autres pays non privilégiés, Chinois, Brésiliens ou Polonais.
Aujourd'hui, environ 20 millions de personnes viennent chaque année sans visa aux États-Unis pour des séjours de moins de 90 jours, dont quelque 13 millions d'Européens, avec pour seule formalité le formulaire en ligne Esta.
Ni l'UE ni les autorités américaines n'ont d'estimation sur le nombre de voyageurs potentiellement affectés.
La Commission européenne doit en effet engager à partir d'avril 2016 une réévaluation de la réciprocité accordée aux Européens par les pays partenaires du programme.