Un cours de chèo organisé en juillet dernier dans le chef-lieu de Dông Triêu, province de Quang Ninh. |
La pratique du chèo (chant populaire) existe à Dông Triêu, province de Quang Ninh (Nord), depuis fort longtemps. Sous la dynastie des Nguyên (1802-1945), il y avait déjà des troupes professionnelles de chèo, notamment celles du village d’An Biên, commune de Thuy An, de My Cu, quartier de Hung Dao, et de Quê Lat, commune de Hoàng Quê. On y entonnait de nombreux airs, notamment ceux de Sa lêch chênh, To vo, Hê môi, ou encore de Duong truong thu không.
Au fil du temps, la pratique s’est faite de plus en plus rare, au risque de quasiment disparaître. Il a fallu attendre en 1995 pour que ce chant renaisse de ses cendres, grâce à des passionnés.
Les jeunes, source de potentiel
Ces dix dernières années, des dizaines de cours de chèo ont été mis en place, destinés principalement à de tous jeunes amateurs. D’une durée de 10 à 20 jours, ils peuvent accueillir entre 35 et 60 apprenants. Au-delà d’apprendre à chanter, on y développe toute une palette de connaissances et de compétences. Plusieurs jeunes talents ont émergé et remporté par la suite des concours. Et c’est finalement aux apprentis de transmettre à leur tour ce qu’ils ont appris. Ensemble, ils jouent un rôle déterminant pour sauvegarder cet art musical.
Dans le but de promouvoir ce chant populaire, les autorités de Quang Ninh et de Dông Triêu le présentent aux touristes lors des fêtes traditionnelles. Le souhait de donner une belle image de la région, et de rendre les circuits plus intéressants. Des représentations sont d’ailleurs intégrées dans trois des quatre circuits touristiques reconnus par le Comité populaire de la province.
L’encouragement pour sa pratique auprès des habitants constitue un effort notable pour aider le chèo à se maintenir en vie. Son implication dans le tourisme contribuera aissi à le valoriser et le relancer à une plus grande échelle.
Mai Quynh/CVN