>>Travail et handicap, un mariage plus que nécessaire
Cérémonie de fête du 15e anniversaire du centre Vi Ngày Mai, le 11 mars à Hanoï. |
Depuis sa fondation en 2002, le Centre Vi Ngày Mai a accueilli un millier de jeunes handicapés. La plupart sont atteints d’une malformation fonctionnelle, d’autres sont des enfants victimes de l’agent orange, des sourds ou malentendants, malvoyants ou non-voyants.
La formation professionnelle proposée par l’établissement n’a plus à prouver son efficacité puisque 80% de ses élèves trouvent un emploi stable une fois achevée. Deux se sont même vu décerner le titre d’artiste et trois celui de «La main d’or» par l’Association des villages de métiers traditionnels du Vietnam.
En outre, environ 200 handicapés y ont bénéficié de séances de réadaptation fonctionnelle. Sans compter que chaque année, une cinquantaine d’handicapés analphabètes y apprennent à lire et à écrire.
La directrice du Vi Ngày Mai (droite) et son élève |
Fort de ces succès, le Centre Vi Ngày Mai est la première organisation du Vietnam à avoir reçu, en 2011 en République de Corée, le prix Beak Kang, d’une valeur d’environ un milliard de dôngs, pour ses contributions au bien-être des personnes porteuses d’un handicap, sans oublier nombre de récompenses nationales et internationales. Et fin 2011, l’établissement est devenu membre de l’Organisation mondiale du commerce équitable – OMCE, (World Fair Trade Organization - WFTO).
Pour un avenir meilleur
Faisant écho à la devise : «L’emploi et la connaissance pour aider les personnes défavorisées à surmonter les difficultés et sortir de la pauvreté», le Centre Vi Ngày Mai, qui relève de l’Association de patronage des enfants handicapés du Vietnam, est aujourd’hui un établissement indispensable pour les handicapés.
Les produits du Centre Vi Ngày Mai. |
Nguyên Trong Hoan, amputé des deux jambes, confirme : «Le centre Vi Ngày Mai est ma deuxième maison, là où je suis un homme utile pour la société». Pour sa part, Nguyên Thi Hà, atteinte d’une malformation de la colonne vertébrale, considère le centre comme sa famille, où sont regroupés des gens de même condition.
Au tout début, le centre a accueilli quatre, puis huit élèves. Tous vivaient et travaillaient ensemble dans une petite maison rue Liêu Giai (arrondissement de Ba Dinh, Hanoï). Vivant dans des conditions très difficiles (elle a perdu ses deux jambes suite à un accident), cette enseignante Lê Minh Hiên du centre de 64 ans est satisfaite de son sort dans la mesure où «offrir aux handicapés l’opportunité de s’intégrer à la communauté suffit à mon bonheur», a-t-elle partagé durant la cérémonie d’anniversaire. Et de poursuivre : «Je ferai mon maximum pour ces personnes».
Pour information, cette femme a reçu en 2014 le titre de «Femme créative» décerné par l’Union des associations des femmes du Vietnam et la Banque mondiale au Vietnam.