Le cascadeur, un métier de passion

Au mépris de tout danger, les cascadeurs offrent aux téléspectateurs des scènes impressionnantes. Pourtant, ils sont toujours invisibles. Pour eux, c’est la passion pour le cinéma qui compte avant tout.

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Au mépris de tout danger, les cascadeurs offrent aux téléspectateurs des scènes impressionnantes.
Au mépris de tout danger, les cascadeurs offrent aux téléspectateurs des scènes impressionnantes.

«En cas de succès d’un film, ce que gagnent les acteurs, ce sont des fleurs. Pour les cascadeurs, ce ne sont que des blessures», confie Nguyên Quôc Thinh, chef du Club des cascadeurs éponyme.

Passionné pour les arts martiaux et le cinéma, Quôc Thinh exerce le métier depuis vingt ans, avec, à la clé, un record de cascade dans le livre Guinness Vietnam. Le souvenir de sa première cascade demeurera gravé pour toujours dans son mémoire : «J’attendais avec impatience la projection de mon premier film pour présenter à mes amis les scènes dangereuses. Mais, personne ne me croyais. Ce qu’ils voient sur l’écran, c’est seulement l’image de l’auteur principal», confie Quôc Thinh. «Mais j’ai accepté ces rôles anonymes pour assouvir ma passion de la cascade», ajoute-t-il.

«Aucune compagnie d’assurance n’assure un cascadeur. En cas d’accident, nous ne bénéficions que d’une compensation modeste», souligne Quôc Thinh.

De courageuses cascadeuses

Le danger, y compris de mort, est réalité cruelle quotidienne de ce métier qui, toutefois, n’est pas exclusivement réservé aux hommes. «Après avoir vu la scène où je saute du 3e étage, ma mère a pleuré sans s’arrêter avant de m’interdire de continuer le métier. Mais je lui ai répondu qu'il me passionnait», raconte la cascadeuse Phi Ngoc Anh. Une confidence de fait courante chez les cascadeuses.

Duong Bao Anh, qui a joué dans 40 films vietnamiens et étrangers, ne cache pas son inquiétude lorsqu’elle prépare un nouveau rôle. Le film Chiên binh vùng dât thánh (Le guerrier de la terre sainte) lui laisse des souvenirs inoubliables. Bao Anh et cinq autres cascadeurs se sont battus sur la chaîne de l’Himalaya, à 40 m du sol. «Nous étions accrochés sur un câble très fin au bord d’une falaise et il fallait s’affronter en veillant à ne pas rompre celui-ci, sinon, c’était la chute», se souvient Bao Anh.

Avec une inlassable persévérance, plusieurs cascadeuses ont eu la chance d’assumer un rôle principal. Après cinq années d’attente, Kim Dung a obtenu son premier rôle dans le film Goi yêu thuong (L’appel de l’amour) en tant que garde. Après le succès de ce premier film, elle est devenue Liêu Thi, l’une des cinq belles jeunes filles du film My nhân kê (Beauté fatale). Grâce à ses années de cascadeur, elle a joué en personne toutes les scènes d’action du film.

Phi Ngoc Anh, elle, s’est affirmée sur le plan de l’interprétation dans les films Dai gia không chông (La riche célibataire), Huong co dai (L’odeur de l’herbe), Vêt dâu loang (Tache d’huile), et beaucoup d’autres encore. Ces rôles sont des présents significatifs gratifiant leur passion comme leurs efforts en tant que cascadeur professionnel.

Vân Anh/CVN

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