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Des soldats canadiens rejoignent les défilés à Ottawa en 2014. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Dans ce "Cadre stratégique pour l'Arctique et le Nord du Canada" qui court jusqu'en 2030, Ottawa explique que "l'Arctique canadien suscite de plus en plus d'intérêt à l'échelle internationale et fait l'objet d'une concurrence croissante de la part d'acteurs étatiques et non étatiques qui cherchent à profiter des riches ressources naturelles et de la position stratégique de la région".
"La concurrence croissante et l'accès accru posent des défis en matière de sécurité auxquels le Canada doit être prêt à répondre", souligne ce document, fruit de plusieurs consultations menées dans le Grand Nord, région représentant 40% de la superficie du Canada, pour 100.000 habitants.
L'Arctique regorge de minerais et d'hydrocarbures et, via le Passage du Nord-Ouest qui serpente à travers l'archipel canadien, permet aux navires d'économiser plus de 7.000 kilomètres de navigation entre l'Europe et l'Asie.
Le gouvernement canadien rappelle ainsi que "les navires de tourisme ne sont plus rares dans l'Arctique canadien" et qu'en particulier, en 2016, un "premier paquebot de croisière moderne étranger de 1.000 passagers a transité d'un bout à l'autre du passage du Nord-Ouest".
Dans ce contexte, Ottawa se dit "résolu à exercer sa souveraineté" sur cette voie maritime, considérée comme un détroit international libre d'accès par de nombreux pays, dont les États-Unis, ce que le Canada conteste.
Le Canada va donc lancer un processus de "dédouanement à distance des navires privés" pour forcer les embarcations étrangères à s'identifier. Un premier navire chinois avait notamment traversé en 2017 le passage du Nord-Ouest, sans avoir consulté Ottawa.
Il est donc primordial de "rehausser la présence militaire du Canada, de même que prévenir les incidents de sécurité dans l'Arctique et dans le Nord et intervenir le cas échéant", écrit le gouvernement de Justin Trudeau.
APS/VNA/CVN