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Le Premier ministre cambodgien Hun Sen lors de son vote aux élections législatives le 29 juillet à Phnom Penh. |
"Tous les bureaux de vote ont ouvert à 07h00" (00h00 GMT), a déclaré un porte-parole de la Commission électorale, et les résultats préliminaires sont attendus dans la soirée.
L'homme fort du Cambodge est au pouvoir depuis 33 ans et son mouvement, le Parti du peuple cambodgien (PPC), a remporté toutes les élections depuis 1998.
Hun Sen, 65 ans, et son épouse, Bun Rany, ont voté à Takhmao, petite ville située à une quinzaine de kilomètres de la capitale, le Premier ministre brandissant devant la presse son doigt couvert d'encre comme le veut la procédure électorale, selon des journalistes de l'AFP présents sur place.
"Cette élection est très importante pour moi, je viens voter car je veux le bonheur, le développement et la paix pour le pays", a commenté Im Chanthan, une électrice de 54 ans.
Plus de huit millions d'électeurs sont inscrits sur les listes électorales et 80.000 policiers ont été mobilisés pour ce scrutin, la police se disant prête à "empêcher tout acte de terrorisme et de chaos".
Le climat s'est considérablement tendu dans le pays avec la dissolution fin 2017 du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP), principale force d'opposition, et l'emprisonnement de son chef, Kem Sokha.
"Le PPC continuera à être victorieux", a assuré vendredi 27 juillet Hun Sen devant des dizaines de milliers de ses partisans réunis à Phnom Penh lors d'un dernier grand rassemblement électoral. Il a ajouté avoir pris "des mesures légales pour éliminer les traîtres qui tentaient de renverser le gouvernement", une allusion au CNRP accusé de comploter contre le régime avec le soutien des États-Unis.
Taux d'abstention
Une des questions-clés du scrutin est le taux d'abstention, alors que le fondateur du CNRP, Sam Rainsy, exilé en France pour échapper à la prison, a appelé au boycott de ces législatives, qualifiées de "farce électorale".
En 2013, le taux de participation avait atteint 69%, d'après la Commission électorale. Et les électeurs, face à la corruption qui touche le royaume, avaient voté en masse pour le CNRP, qui avait raflé plus de 44% des voix, prenant le régime de Hun Sen de court.
Le gouvernement a depuis brandi la menace d'une ère de chaos dans le pays encore traumatisé par le régime khmer rouge, coupable d'un génocide qui a fait près de deux millions de morts dans les années 1970.
AFP/VNA/CVN