>>Trois Israéliens blessés dans une attaque au couteau en Cisjordanie
>>Israël se prépare à approuver 2.500 logements de colons
Un manifestant palestinien jette des pierres sur des forces israéliennes lors d'affrontements dans le village de Kobar, à l'ouest de Ramallah en Cisjordanie occupée, le 27 juillet. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
L'annonce intervient sur fond de violences récurrentes dans la bande de Gaza, où deux Palestiniens, dont un adolescent de 12 ans, ont été abattus vendredi 27 juillet par l'armée israélienne au cours d'une manifestation près la frontière qui sépare cette enclave palestinienne d'Israël.
"La meilleure réponse au terrorisme est le renforcement des implantations (...)", a affirmé vendredi 27 juillet sur Twitter le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, en annonçant la construction de 400 logements dans la colonie d'Adam.
La veille, un Palestinien de 17 ans s'était infiltré dans cette colonie près de Ramallah et avait attaqué des Israéliens au couteau, selon l'armée. L'un d'eux, Yotam Ovadia, âgé de 31 ans, a succombé à ses blessures dans la nuit et deux autres Israéliens ont été blessés.
Un des trois Israéliens attaqués a tiré sur le Palestinien, Mohammed Dar Youssef, et l'a tué.
Vendredi matin 27 juillet, l'armée israélienne a mené un raid dans le village de Kobar (ouest de Ramallah) d'où l'assaillant palestinien était originaire, interrogé des membres de sa famille et suspendu leurs permis de travail.
Pendant le raid, des affrontements ont éclaté entre Palestiniens et forces israéliennes, a constaté un journaliste de l'AFP.
Des Palestiniens ont lancé des pierres, des bombes incendiaires et des pneus enflammés vers les soldats qui ont répondu avec des moyens de dispersion anti-émeutes, a indiqué l'armée dans un communiqué.
Selon l'agence de presse palestinienne Wafa, trois Palestiniens ont été arrêtés.
Attaque "barbare"
L'armée israélienne tire des gaz lacrymogènes vers des manifestants palestiniens protestant contre le blocus de Gaza, le 27 juillet. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
La dernière attaque palestinienne au couteau dans une colonie de Cisjordanie remonte au mois d'avril, quand un Palestinien avait tenté de poignarder un Israélien avec un tournevis près de la colonie de Maalé Adoumim, à l'est de Jérusalem. L'assaillant, atteint par balles, avait succombé le lendemain.
Toutes les colonies israéliennes sont considérées comme illégales aux yeux du droit international. De nombreux pays et l'ONU considèrent que ces constructions sont un obstacle à la paix et à la création d'un État palestinien viable coexistant avec Israël.
L'émissaire spécial de Donald Trump pour le Moyen-Orient, Jason Greenblatt, a appelé le président palestinien Mahmoud Abbas à condamner l'attaque "barbare" de jeudi 26 juillet.
Le gouvernement de M. Abbas, qui a gelé il y a plusieurs mois les contacts avec Washington en raison de ce qu'il considère comme le parti pris outrancièrement pro-israélien de l'administration Trump, n'a pas réagi.
"La terreur doit être condamnée par tout le monde", a déclaré vendredi 27 juillet sur Twitter l'envoyé spécial de l'ONU pour le Moyen-Orient, Nickolay Mladenov. "De tels actes horribles servent seulement (les intérêts de) ceux qui font obstacle à la paix".
Ces dernières années, de nombreuses attaques au couteau contre des Israéliens ont été menées par des Palestiniens que les autorités israéliennes qualifient de "loups solitaires".
Morts à Gaza
Des membres de la police israélienne empêchent l'accès à l'esplanade des Mosquées, le 27 juillet. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
L'attaque de jeudi 26 juillet est intervenue sur fond de violences récurrentes entre l'armée israélienne et des groupes de Palestiniens dans la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement islamiste Hamas.
Un homme de 43 ans et un adolescent de 12 ans ont été tués vendredi 27 juillet d'une balle dans la tête dans le sud de l'enclave par des tirs israéliens, lors de manifestations, selon le ministère gazaoui de la Santé qui avait annoncé dans un premier temps que l'adolescent avait 14 ans.
La veille, la branche armée du Hamas avait promis de venger la mort de trois de ses membres, tués mercredi 25 juillet dans des raids israéliens menés en représailles à des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza, qui ont blessé un soldat israélien.
La semaine dernière, le Hamas a annoncé un cessez-le-feu au lendemain d'une escalade de violences ayant coûté la vie à quatre Palestiniens et à un soldat israélien - premier militaire israélien tué dans le secteur depuis la guerre de Gaza en 2014.
Au moins 156 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début, le 30 mars, de manifestations contre le blocus israélien qui dure depuis plus de 10 ans et pour réclamer le droit au retour des Palestiniens qui ont fui ou ont été chassés de leurs terres à la création d'Israël en 1948.
À Jérusalem, les accès à l'esplanade des Mosquées, dans la Vieille ville, ont été fermés vendredi 27 juillet plusieurs heures à la suite de heurts entre fidèles palestiniens et forces de l'ordre israéliennes après la prière, mais ont été rouverts vendredi soir 27 juillet.