Le ca trù est pratiqué dans 15 villes et provinces vietnamiennes. Mais c’est à Hanoï que cet art est le mieux préservé. La capitale compte jusqu’à 22 clubs de ca trù, dont les plus connus sont Hanoï, Thai Ha, Van Mieu, Thang Long.
Nous sommes à la maison communale de Kim Ngan, en plein quartier ancien de Hanoï. Depuis quelques années, les amateurs de ca trù s’y donnent rendez-vous tous les mercredi, vendredi et dimanche soirs pour écouter les artistes du club de ca trù de Hanoï. La responsable du club n’est autre que Le Thi Bach Van qui fait partie des artistes les plus qualifiés pour préserver ce chant académique traditionnel. Alors que d’autres clubs de ca trù se sont vus obligés de réduire leur nombre de représentations, faute de spectateurs, le sien se porte plutôt bien. Quel est donc son secret ?
« Auparavant, nous nous produisions à la fois au temple Bich Cau Dao Quan et à la maison communale de Kim Ngan, à raison de 24 à 26 séances par mois. Mais maintenant, on a dû abandonner Bich Cau Dao Quan. Mais le ca trù, c’est notre destin, pas question de l’abandonner », nous a confié Mme Van. « Il ne s’agit pas de faire des affaires avec le ca trù, mais de le préserver, de le remettre au goût du jour. Quand je chante moi-même, je n’ai à payer personne. Alors, le matin, je travaille à l’hôpital, le soir, je chante ici » a-t-elle ajouté.
Le club de ca trù de Thang Long a l’avantage de pouvoir se produire dans la maison classée du 87 rue Ma May. Mais ses spectateurs sont essentiellement des touristes étrangers. Désireux de toucher aussi le public vietnamien, les responsables du club tendent la main aux agences de voyage domestique. Ils attachent par ailleurs une grande importance à la transmission du métier. Pham Thi Hue, responsable du club, indique : « C’est la population qui doit préserver le ca trù. Le club de Thang Long a la chance de compter un grand nombre de jeunes chanteuses et de musiciens. Ils sont naturels, et chantent avec amour ».
En réalité, alors que la plupart des clubs de ca trù peinent à maintenir leurs activités, d’autres arrivent à se développer grâce au soutien des autorités et des habitants. C’est le cas du club de Lo Khe, dans le district de Dong Anh, en banlieue hanoienne. Depuis 2005, chaque année, il reçoit un budget de 40 à 50 millions de dongs attribué par le district pour maintenir ses activités et ouvrir des classes de formation à l’intention des jeunes. Pour les autorités, c’est un investissement rentable puisque ce club est devenu une attraction touristique du district. La province de Bac Ninh, limitrophe de Hanoï, mène aussi son plan de préservation et de valorisation du quan ho et du ca trù, période 2013-2020, doté d’un budget total de 65 milions de dongs.
Le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme a élaboré un plan d’action nationale de préservation et de valorisation du ca trù. Un festival national aura lieu en août 2014, avec la participation d’artistes de 15 villes et provinces. Ce sera l’occasion non seulement de promouvoir cet art, mais aussi de faire le point des engagements pris auprès de l’ONU depuis 2010.
Nous sommes à la maison communale de Kim Ngan, en plein quartier ancien de Hanoï. Depuis quelques années, les amateurs de ca trù s’y donnent rendez-vous tous les mercredi, vendredi et dimanche soirs pour écouter les artistes du club de ca trù de Hanoï. La responsable du club n’est autre que Le Thi Bach Van qui fait partie des artistes les plus qualifiés pour préserver ce chant académique traditionnel. Alors que d’autres clubs de ca trù se sont vus obligés de réduire leur nombre de représentations, faute de spectateurs, le sien se porte plutôt bien. Quel est donc son secret ?
« Auparavant, nous nous produisions à la fois au temple Bich Cau Dao Quan et à la maison communale de Kim Ngan, à raison de 24 à 26 séances par mois. Mais maintenant, on a dû abandonner Bich Cau Dao Quan. Mais le ca trù, c’est notre destin, pas question de l’abandonner », nous a confié Mme Van. « Il ne s’agit pas de faire des affaires avec le ca trù, mais de le préserver, de le remettre au goût du jour. Quand je chante moi-même, je n’ai à payer personne. Alors, le matin, je travaille à l’hôpital, le soir, je chante ici » a-t-elle ajouté.
Le club de ca trù de Thang Long a l’avantage de pouvoir se produire dans la maison classée du 87 rue Ma May. Mais ses spectateurs sont essentiellement des touristes étrangers. Désireux de toucher aussi le public vietnamien, les responsables du club tendent la main aux agences de voyage domestique. Ils attachent par ailleurs une grande importance à la transmission du métier. Pham Thi Hue, responsable du club, indique : « C’est la population qui doit préserver le ca trù. Le club de Thang Long a la chance de compter un grand nombre de jeunes chanteuses et de musiciens. Ils sont naturels, et chantent avec amour ».
En réalité, alors que la plupart des clubs de ca trù peinent à maintenir leurs activités, d’autres arrivent à se développer grâce au soutien des autorités et des habitants. C’est le cas du club de Lo Khe, dans le district de Dong Anh, en banlieue hanoienne. Depuis 2005, chaque année, il reçoit un budget de 40 à 50 millions de dongs attribué par le district pour maintenir ses activités et ouvrir des classes de formation à l’intention des jeunes. Pour les autorités, c’est un investissement rentable puisque ce club est devenu une attraction touristique du district. La province de Bac Ninh, limitrophe de Hanoï, mène aussi son plan de préservation et de valorisation du quan ho et du ca trù, période 2013-2020, doté d’un budget total de 65 milions de dongs.
Le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme a élaboré un plan d’action nationale de préservation et de valorisation du ca trù. Un festival national aura lieu en août 2014, avec la participation d’artistes de 15 villes et provinces. Ce sera l’occasion non seulement de promouvoir cet art, mais aussi de faire le point des engagements pris auprès de l’ONU depuis 2010.
VOV/VNA/CVN