Le Brexit ne nuit pas au rapprochement Balkans-UE, affirment Hollande et Merkel

Le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel ont assuré le 4 juillet à Paris que la décision britannique de sortir de l'Union européenne ne remettait "pas en cause" les engagements pris à l'égard des pays des Balkans désireux de se rapprocher de l'UE.

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Sommet UE-Balkans, le 4 juillet à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

"La décision britannique ne remet en aucune façon en cause les engagements qui ont été pris à l'égard des pays de la région des Balkans. Ils seront respectés aux conditions qui ont été initialement fixées et qui devront être vérifiées", a affirmé M. Hollande dans une déclaration à l'issue d'un sommet à l'Élysée qui a rassemblé une douzaine de dirigeants de l'UE et des Balkans occidentaux.

Mme Merkel a elle aussi assuré que la perspective d'une adhésion des pays des Balkans occidentaux restait intacte après le vote britannique en faveur du Brexit. "La décision de la Grande-Bretagne n'a rien changé", a affirmé la chancelière.

"On est déterminés à poursuivre le processus d'élargissement", a pour sa part déclaré la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini.

Macédoine, Bosnie, Kosovo, Serbie, Albanie et Monténégro ne font pas partie de l'UE, mais sont engagés à des degrés divers dans des procédures de rapprochement.

Les dirigeants de ces pays étaient présents au Sommet de Paris aux côtés de leurs partenaires de l'Union européenne (Slovénie, Croatie, Allemagne, Italie, Autriche et France).

Plusieurs d'entre eux ont affirmé ne pas craindre d'effets négatifs après le référendum britannique.

"Le Brexit ne marque absolument pas la fin de l'élargissement dans les Balkans", a ainsi déclaré le Premier ministre croate Tihomir Oreskovic.

"Je n'ai pas peur de cela", a renchéri le Premier ministre du Montenergo, Milo Dukanovic, tandis son homologue albanais Edi Rama proclamait que "dans les Balkans on n'a peur de rien".

"Nous avons beaucoup de travail, d'efforts et d'obligations devant nous mais il me semble que nous avons une perspective sans équivoque en Europe", a considéré pour sa part le Premier ministre serbe Aleksandar Vucic.

Ce sommet de Paris était le troisième d'une série de réunions dites du "processus de Berlin", lancé en 2014 pour encourager les réformes et le développement dans les six pays des Balkans occidentaux, à divers stades d'avancement dans leur processus d'adhésion au bloc européen.

Lundi 4 juillet, des décisions ont notamment été prises pour favoriser des projets de coopération régionale, en matière de voies de transit, de réseaux énergétiques ou de jeunesse. Un accord a ainsi été signé créant un "Office pour la jeunesse de la région des Balkans", sur le modèle de l'Office franco-allemand pour la jeunesse.


AFP/VNA/CVN

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