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Le président autrichien Alexander van der Bellen le 20 juillet 2022 à Begrenz en Autriche. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Soutenu par un large spectre de la classe politique, il est crédité de plus de 50% des voix dans les sondages et semble bien parti pour s'imposer dès le premier tour de scrutin face à six adversaires, tous des hommes.
"Le plus gros concurrent dimanche sera le canapé", a ironisé le chef d'État de 78 ans vendredi 7 octobre en clôture de campagne devant ses sympathisants. "Si la démocratie libérale vous tient à coeur, alors allez voter", a-t-il ajouté.
Les bureaux de vote ont ouvert à 07h00 (05h00 GMT) et fermeront à 17h00, heure à laquelle les sondages de sortie des urnes sont attendus.
Une extrême droite déchue
Le parti d'extrême droite FPÖ, qui avait failli l'emporter contre lui en 2016, voudrait bien rejouer le match.
Mais son candidat est peu connu: Walter Rosenkranz, 60 ans, recueillerait seulement 15% des suffrages, à contre-courant des récentes élections en Suède et en Italie.
Les affaires de corruption ont fait perdre du terrain à la célèbre extrême droite autrichienne. Il y a six ans, elle avait été la première en Europe à frôler la victoire à une élection présidentielle.
Fondé par d'anciens nazis, le FPÖ s'était finalement incliné avec plus de 46% des voix, épilogue d'un scrutin à rebondissements qui avait tenu en haleine Bruxelles et les partenaires occidentaux de l'Autriche.
Des passants devant une affiche électorale représentant le président sortant autrichien Alexander Van der Bellen, à Vienne, le 3 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Si le parti avait ensuite accédé au gouvernement en formant une coalition avec les conservateurs du jeune Sebastian Kurz, il a dû quitter le pouvoir en 2019 après un rocambolesque scandale et n'a jamais retrouvé depuis sa gloire passée.
"Stabilité"
Devant ces remous et la succession de chanceliers, Alexander Van der Bellen, à la fonction traditionnellement incarnée pour assurer le protocole, a garanti la continuité de l'État.
Il peut ainsi se présenter aujourd'hui comme "le seul à pouvoir éviter le chaos", selon le politologue Thomas Hofer, interrogé par l'AFP.
Ce pro-européen passe aussi pour "intègre" selon Julia Partheymüller, de l'université de Vienne, ce qui est "très apprécié" en comparaison des "multiples crises auxquelles font face nombre de pays européens".
Il a mené une campagne sobre, sans débat avec ses rivaux, prônant "clarté" et "compétence" en vue de "traverser les turbulences le plus sereinement possible", en référence à l'inflation, au conflit en Ukraine et à la crise énergétique.
Message semble-t-il reçu par les électeurs, lassés des soubresauts politiques des dernières années.
"Je voterai pour lui parce qu'il a très bien résolu, avec calme, les problèmes qui se posaient à lui" lors du premier mandat, explique par exemple Alexandra Höfenstock, 38 ans, une employée de la ville de Vienne, qui aspire à la "stabilité".
Dans le pays alpin de neuf millions d'habitants, 6,4 millions d'électeurs - dont l'Austro-américain Arnold Schwarzenegger, soutien de poids du président - sont appelés aux urnes pour un mandat de six ans.
AFP/VNA/CVN