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L'Australie "déçue" par la décision de la Chine de surtaxer l'orge

L'Australie, "déçue" par la décision de la Chine de prélever des droits de douane punitifs sur son orge, a déclaré mardi 19 mai envisager de porter ce différend devant l'Organisation mondiale du commerce dans un contexte de tensions politiques entre les deux pays.

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Un champ d'orge sur l'île de Groix (France).

L'administration australienne a cependant minimisé les risques d'une guerre commerciale, Canberra affirmant ne pas vouloir répliquer par une réponse de type "un prêté pour un rendu" avec la Chine, son principal partenaire commercial.

Pékin a annoncé lundi 18 mai des droits de douane de 80,5% sur l'orge australienne après avoir constaté que les subventions et le dumping australiens ont "porté un coup considérable au secteur national".

"Dire que je suis déçu est un euphémisme", a déclaré mardi 19 mai le ministre de l'Agriculture, David Littleproud. "Nous rejetons catégoriquement le postulat que l'orge cultivée en Australie est subventionnée de quelque manière que ce soit".

"Nous allons désormais travailler avec les autorités chinoises, calmement et méthodiquement, et nous nous réservons le droit d'aller devant l'Organisation mondiale du commerce pour qu'un arbitre indépendant tranche cette question", a poursuivi M. Littleproud.

La Chine achète plus de 50% des exportations d'orge australien : 2,5 millions de tonnes l'an dernier, loin devant le Japon (800.000 tonnes).

Une taxe "anti-dumping" de 73,6% et un droit "anti-subvention" de 6,9% doit entrer en vigueur mardi 19 mai pour une durée de cinq ans, a indiqué le ministère chinois du Commerce.

Cette mesure intervient après la décision de Pékin de suspendre les importations de bœuf australien de quatre grands fournisseurs, dans un contexte de tensions avec Canberra, qui réclame l'ouverture d'une enquête sur la façon dont Pékin a géré la crise du nouveau coronavirus.

M. Littleproud a cependant nié tout lien entre ces tensions et ces nouveaux tarifs, affirmant que ce n'est "pas une guerre commerciale". "Nous continuons à faire ouvertement du commerce avec un certain nombre d'autres produits de base, non seulement dans l'agriculture, mais aussi dans les minéraux et les services. Cela ne changera pas", a-t-il soutenu.

Pékin dit avoir pris cette mesure à l'issue d'une enquête gouvernementale sur les importations de céréales en provenance d'Australie.

Le ministre australien du Commerce, Simon Birmingham, a assuré qu'il n'y aurait pas de mesures de représailles. "Nous ne menons pas des politiques commerciales sur la base du principe +un prêté pour un rendu+. Nous continuerons à fonctionner comme nous l'avons toujours fait", a- t-il ajouté.


AFP/VNA/CVN

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