>>Un des complices de Salah Abdeslam transféré en France et mis en examen
Le 13 décembre 2015, devant le Bataclan, un mois après les attaques tuant 130 personnes dans la capitale française. |
Le 13 décembre 2015, devant le Bataclan, un mois après les attaques tuant 130 personnes dans la capitale française. |
"Contrecarrer les attaques aurait supposé que les magistrats instructeurs et les agents des services de renseignement aient gardé, personnellement, en mémoire toutes les cibles mentionnées par les terroristes lors de leurs auditions", selon le député socialiste qui présente mardi 5 juillet les conclusions de la commission.
L'état d'urgence décrété dans la foulée des attaques jihadistes du 13 novembre à Paris et l'opération militaire Sentinelle n'ont qu'"une portée limitée sur la sécurité nationale", estime également le rapporteur de la commission.
"L'état d'urgence a eu un effet mais il semble s'être rapidement amenuisé. Et dix-huit mois après le début de l'opération Sentinelle, alors que cette contribution qui a été jusqu'à 10.000 hommes est encore aujourd'hui de 6.000 à 7.000 soldats, je m'interroge sur la valeur ajoutée réelle dans la sécurisation du territoire national", déclare le député socialiste Sébastien Pietrasanta.
La commission d'enquête parlementaire sur les attentats de 2015 préconise une réorganisation du renseignement autour d'une agence nationale placée directement sous l'autorité du Premier ministre, sur le modèle américain du Centre national antiterroriste (NTC) créé après le 11 septembre 2001.
"Face au défi du terrorisme international, il faut des ambitions beaucoup plus élevées que ce qu'a mis en œuvre jusqu'à maintenant le ministère de l'Intérieur en termes de renseignement et créer une agence nationale de lutte contre le terrorisme", déclare Georges Fenech, le président de la commission.
AFP/VNA/CVN