Une photo prise en 1971 montre un essai nucléaire français à Moruroa dans le Pacifique. |
Les associations anti-nucléaires avaient marché toute la semaine autour de Tahiti, pour dénoncer les conséquences des 193 essais réalisés entre 1966 et 1996 à Moruroa et Fangataufa, dans l’archipel des Tuamotu, en Polynésie française.
Ces militants ont été rejoints au mémorial des essais nucléaires, sur le front de mer de Papeete, par le leader indépendantiste Oscar Temaru, qui s’est toujours opposé à ces essais. Plus rare, plusieurs personnalités autonomistes de premier plan, comme le président de l’Assemblée de la Polynésie française et les ministres de la Santé et de l’Environnement, se sont joints à cette commémoration, ainsi que des représentants des Églises protestante et catholique.
Ce rassemblement a permis d’exprimer les attentes des vétérans des sites d’expérimentation vis-à-vis de l’État. Ils souhaitent une révision de la loi Morin. Cette loi devait permettre l’indemnisation des vétérans touchés par des maladies radio-induites, mais la plupart des dossiers sont rejetés.
Lors de sa venue en Polynésie en février, le président Hollande avait pris une série d’engagements liés au nucléaire, notamment sur l’amélioration du processus d’indemnisation.
AFP/VNA/CVN