L’AAFV a exprimé sa «vive préoccupation» devant les accrochages à proximité de l’îlot de Tri Tôn dans l’archipel Hoàng Sa (Paracel), suite à l’arrivée d’une plate-forme chinoise de recherche pétrolière accompagnée d’une cinquantaine de bâtiments.
Le communiqué a indiqué qu’au cours de ces incidents, des bateaux vietnamiens ont été éperonnés, des personnes blessées soit sous le choc soit sous les canons à eau actionnés par la flotille chinoise. Il a précisé que cette zone correspond au bloc 143 de prospection se trouvant très officiellement dans la zone économique exclusive (ZEE) et au-dessus du plateau continental du Vietnam.
Des bateaux vietnamiens ont été éperonnés, des personnes blessées soit sous le choc soit sous les canons à eau actionnés par la flotille chinoise. |
Photo : Van Son/VNA/CVN |
L’AAFV estime que le différend qui existe entre la République populaire de Chine et la République socialiste du Vietnam à propos de la délimitation de l’espace maritime et de la souveraineté sur les archipels Hoàng Sa (Paracel) et Truong Sa (Spratly) ne peut être réglé par une épreuve de force ni par le fait accompli. C’est le droit international qui doit prévaloir en la matière, à savoir l’occupation historique avérée sur les formations émergées et, s’agissant de l’espace maritime, les principes, règles et recommandations énoncés par la Conventions des Nations unies sur le droit de la mer de 1982 dont la RP de Chine et la RS du Vietnam sont parties.
«Sur ces deux points, la RP de Chine contrevient au droit international et remet en cause les relations de coopération établies et les accords conclus entre elle et l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), en particulier la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale de 2002 (DOC)», a souligné le communiqué.
De même, il a appelé les autorités chinoises à faire preuve de retenue en mettant fin à des actes stériles et en respectant leur engagement de parvenir, dans le meilleur délai, à la rédaction d’un Code contraignant de bonne conduite.
Pour sa part, Mme Hélène Luc, sénatrice honoraire, présidente honoraire de l’AAFV, a adressé à l’ambassade du Vietnam en France une lettre exprimant sa solidarité avec le Vietnam. En outre, l’Association «Amis, France-Vietnam», une organisation non-gouvernementale opérant dans le domaine humanitaire, qui apporte des aides aux habitants en difficulté dans les régions reculées, a envoyé le 9 mai un télégramme au ministère vietnamien des Affaires étrangères, à l’Union des organisations d’amitié du Vietnam et à l’ambassade du Vietnam en France, dans lequel elle a protesté vigoureusement contre l’acte de violation de la souveraineté du Vietnam par la Chine.
Le télégramme a écrit : «Le monde a vu tant de scènes de grande souffrance dans le passé lorsque les nations, guidées par leurs propres intérêts, n’ont pas respecté les principes fondamentaux du droit international. Personne ne veut que ces scènes là se répètent. Agissons pour un monde de paix, de stabilité et de justice sur la base du respect du droit international».
À cette occasion, l’Association «Amis, France-Vietnam» a demandé à la Chine de se retirer sans tarder des eaux vietnamiennes et de verser des indemnités au Vietnam pour les pertes causées par ses actions illégales.
VNA/CVN