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Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (droite) reçoit, le 16 août 2017 à Jeddah en Arabie saoudite, un membre de la famille princière qatarie, cheikh Abdallah ben Ali Al-Thani. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le 5 juin, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l'Égypte ont rompu tout lien avec le Qatar, accusé de soutenir des groupes extrémistes et de se rapprocher de l'Iran chiite, grand rival du royaume saoudien sunnite.
Ryad a aussitôt fermé sa frontière avec le Qatar - sa seule frontière terrestre - et, avec ses alliés, elle a suspendu tous les vols avec l'émirat, fermant les espaces aérien et maritime aux appareils qataris.
Il est peu probable que la nouvelle décision saoudienne désamorce cette crise inédite dans le Golfe, mais elle apparaît comme une tentative de dépolitiser le pèlerinage prévu fin août sur les lieux saints musulmans de la Mecque et Médine dans l'ouest saoudien, selon des experts.
La décision a été annoncée par l'agence officielle SPA après que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a reçu mercredi soir 16 août à Jeddah en Arabie saoudite un membre de la famille princière qatarie, cheikh Abdallah ben Ali Al-Thani.
Sur proposition du prince Mohammed, le roi Salmane a approuvé l'entrée des pèlerins qataris par l'unique poste-frontière terrestre de Salwa puis leur transport depuis l'aéroport international du roi Fahd à Dammam (est saoudien) vers les lieux saints, selon SPA.
Selon la télévision d’État saoudienne, quelque 120 pèlerins qataris étaient entrés en territoire saoudien jeudi 17 août par le poste-frontière de Salwa.
Le roi saoudien a également ordonné l'envoi d'avions saoudiens à l'aéroport de Doha pour transporter "tous les pèlerins qataris à ses frais vers la ville de Jeddah", d'où ils gagneront la Mecque.
AFP/VNA/CVN