La Colombie adopte un plan de protection des ex-guérilleros des Farc

Le gouvernement colombien a annoncé mercredi 16 août un plan de sécurité pour protéger les quelque 7.000 ex-guérilleros des Farc, après des assassinats dénoncés par les chefs de l'ancienne rébellion, qui va se convertir en parti politique.

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Des combattants des Farc lors d'une cérémonie de désarmement à Mesetas, en Colombie, le 27 juin.

Environ 5.000 soldats ont été déployés dans 10 zones présentant le plus de risques, sur les 26 où sont regroupés les anciens membres des Farc, dont le désarmement s'est achevé mardi, a expliqué le ministre de la Défense, Luis Carlos Villegas.

"La sécurité des démobilisés, des réincorporés (à la vie civile) est la priorité de la force publique", a-t-il assuré lors d'une conférence de presse à Bogota.

Le président Juan Manuel Santos a proclamé mardi 15 août que le conflit de plus d'un demi-siècle avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes) est "vraiment" terminé, suite à leur désarmement prévu par l'accord de paix signé en novembre.

Les zones de réincorporation des Farc.

Selon les chefs des Farc, la grande majorité des ex-guérilleros devraient rester dans ces zones, où ils sont regroupés depuis huit mois pour préparer leur retour à la vie civile, et y développer des projets productifs.

Le ministère de la Défense a classé ces régions en fonction des risques, et dans chacune des dix plus exposées il maintiendra le dispositif militaire actuel, soit 450 à 500 effectifs de l'armée de terre.

Les 16 autres, où le niveau de risques est jugé moyen ou faible, compteront 281 militaires, en plus d'un dispositif policier, a ajouté M. Villegas.

Les chefs de ce qui fut la guérilla la plus puissante du continent américain ont exprimé leur préoccupation quant à la sécurité de ses membres.

"La sécurité des Farc et de leurs familles est critique : il y a déjà eu 22 assassinats en 2017", a déploré Rodrigo Londoño, le leader des Farc, sur Twitter.

Au cours de la seule semaine écoulée, deux ex-guérilleros, qui avaient été amnistiés, ont été assassinés, a admis le ministre de la Défense.


AFP/VNA/CVN

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