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Le président congolais Denis Sassou Nguesso, le 27 mars à Alger. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Premier ministre congolais Clément Mouamba a présenté mercredi 16 août la démission de son gouvernement au président Denis Sassou Nguesso, qui l'a acceptée, a annoncé jeudi 17 août la présidence de la République. Une annonce formelle moins de 15 jours après les législatives largement remportées par le Parti congolais du Travail (PCT) au pouvoir.
Cette annonce intervient aussi deux jours après que le président Sassou Nguesso a reconnu que le Congo, pays producteur de pétrole compte 4,5 millions d'habitants, traverse une grave crise économique.
"Ces difficultés étaient au départ financières. Elles gagnent aujourd'hui le champ économique en général", a déclaré le président à l'occasion du 57e anniversaire de l'indépendance le 15 août. "Les recettes budgétaires et les investissements publics sont en baisse continue. Presque tous les secteurs de l'économie nationale sont touchés par la récession", a-t-il ajouté.
Le Congo mène des négociations difficiles avec le FMI. De telles discussions se sont déjà traduites par des prêts dans d'autres pays de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (Cémac), comme le Gabon.
Cas à part, le Congo a caché une partie de sa dette, a révélé le FMI fin juillet, avançant un ratio à 117% du PIB et non plus 77% comme annoncé par Brazzaville. "Il n'y a ni faillite, ni banqueroute. La crise sera surmontée", a tenu à rassurer Denis Sassou Nguesso.
Aucune date n'a été annoncée pour la formation du prochain gouvernement, qui devra poursuivre avec le FMI ces discussions sur "un programme économique destiné à restaurer la stabilité macro-économique".
L'opposition craint déjà un simple changement de gouvernement sans changement de cap politique.
AFP/VNA/CVN