>>Ryad et Manille veulent aider 11.000 travailleurs bloqués en Arabie saoudite
Un investisseur devant des écrans de la bourse saoudienne, le 15 juin 2015 à Riyad. |
Premier exportateur mondial de pétrole, l'Arabie saoudite subit de plein fouet le contrecoup de la faiblesse des cours du brut. Avec une prévision de déficit budgétaire de 87 milliards de dollars cette année, le pays a lancé dans un plan de diversification de son économie et des réformes pour renflouer ses caisses, dont cet emprunt international et des mesures d'austérité.
"Cette émission inaugurale de 17,5 milliards de dollars marque avec succès l'arrivée du royaume d'Arabie saoudite sur les marchés de capitaux, puisqu'il s'agit de la plus importante émission syndiquée (emprunt placé auprès des investisseurs par plusieurs établissements bancaires, ndlr) jamais émise par un pays", a commenté auprès de l'AFP, Jean-Marc Mercier, codirecteur de la division marchés de capitaux d'emprunt chez HSBC.
Selon M. Mercier, l'intérêt des investisseurs pour cet emprunt a été vraiment global et ne s'est pas cantonné aux seuls États-Unis.
L'emprunt géant réalisé par l'Arabie Saoudite se découpe en trois tranches : une première de 5,5 milliards à 5 ans, assortie d'un coupon (taux d'intérêt annuel) nominal de 2,375%, une deuxième de 5,5 milliards également à 10 ans à 3,25% et une dernière de 6,5 milliards à 30 ans à 4,5%, a précisé la banque britannique.
Le rendement effectif, c'est à dire l'intérêt annuel que paiera l'Arabie Saoudite sur l'ensemble du prêt est de 2,588% à 5 ans, de 3,407% à 10 ans et de 4,623% à 30 ans.
La souscription à cette levée de fonds avait débuté le 19 octobre.