Les deux pays ont estimé qu'après 15 années de normalisation de leurs relations, cette période de temps modeste peut néanmoins être considérée comme une période de développement bénéfique pour les deux peuples. Bien qu'il n'y ait pas eu de visites officielles de haut rang entre les deux pays, leurs dirigeants de haut rang se sont rencontrés plusieurs fois lors des forums internationaux pour orienter le développement des relations bilatérales ainsi que pour renforcer leur confiance mutuelle, a poursuivi Lê Công Phung.
Les deux pays ont échangé des visites officielles au niveau ministériel en diplomatie et en défense. En 2010, la secrétaire d'État américaine, Hyllary Clinton, a effectué deux visites au Vietnam, qui ont été décisives pour la mise en oeuvre concrète de la coopération bilatérale. Il s'agit d'une des caractéristiques des relations entre les deux pays qui témoigne d'une progression des relations bilatérales comme de la détermination des dirigeants et peuples des deux pays à promouvoir ces dernières pour la stabilité, la sécurité et la paix dans la région comme dans le monde, a indiqué le diplomate vietnamien.
Autre point favorable en 2010, la présidence de l'ASEAN par le Vietnam à un moment où les États-Unis souhaitent revenir dans cette région. “Les États-Unis apprécient particulièrement le rôle du Vietnam en sa qualité de président de l'ASEAN comme celui stratégique qu'il a acquis dans la région", a précisé Lê Công Phung.
En économie, le renforcement des investissements au Vietnam est une tendance commune à toutes les entreprises américaines. Lê Công Phung a estimé que celles-ci seront prochainement les plus grands investisseurs au Vietnam. La coopération dans l'éducation et les sciences entre les deux pays a connu des progrès, a-t-il dit, ajoutant que le Vietnam mène des négociations avec les États-Unis sur un accord de nucléaire civil et a échangé des opinions sur la création d'universités Vietnam-États-Unis ou l'implantation d'universités des États-Unis au Vietnam. Les programmes d'échange d'étudiants, de professeurs et de programmes d'enseignement se renforcent de plus en plus.
En général, Lê Công Phung a estimé que les relations Vietnam-États-Unis durant cette année sont le fruit de celles des 15 années passées. Il s'agit là d'une opportunité afin que les deux pays revoient les activités qu'ils ont eues durant cette période et conviennent des orientations à donner à leurs futures relations. Il s'est déclaré convaincu qu'avec le tel essor actuel, les relations Vietnam-États-Unis auraient de belles perspectives.
S'agissant des orientations pour les prochaines années, le diplomate vietnamien a déclaré qu'il est temps que les deux pays passent à une nouvelle étape, celle de relations de partenariat stratégique.
Actuellement, a-t-il poursuivi, il reste encore des problèmes à discuter. Concrètement, les litiges commerciaux, les barrières au commerce, les différends en matière de démocratie, de droits de l'homme et de religion. Afin de poursuivre le développement des relations bilatérales, les deux pays doivent régler ces différends.
Au regard de l'agent orange/dioxine au Vietnam, Lê Công Phung a estimé que les États-Unis s'intéressaient de plus en plus à ce problème et qu'ils accordent une assistance de plus en plus importante en vue de résoudre les séquelles laissées par ce défoliant. Cependant, il a déclaré que l'intérêt accordé à ce problème reste insuffisant et que Washington devrait accorder davantage d'aides.
Phuong Mai-AVI/CVN