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L'Association française de normalisation (Afnor) a lancé une concertation pour changer le clavier azerty. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Chargée en 2015 par le ministère de la Culture de réfléchir à un dépoussiérage du clavier permettant notamment de taper plus facilement les caractères spéciaux courants, l'Afnor a associé à sa réflexion les fabricants d'ordinateurs, les éditeurs de logiciels, l'Imprimerie nationale, des linguistes et des spécialistes des affections de la main.
L'objectif était "de répondre aux besoins dactylographiques de notre temps en augmentant les possibilités d'écriture, pour permettre à chacun d'écrire selon ses préférences et selon les règles qu'il s'impose", a-t-elle expliqué dans un communiqué.
La première option est un clavier "azerty" amélioré, dans lequel les lettres et les chiffres ne changent pas de place, contrairement à d'autres signes tels que certaines voyelles accentuées, l'arobase ou les accolades. Les majuscules accentuées sont aussi rendues possibles et les guillemets français moins durs à trouver, tandis que le point devient accessible sans passer par la touche majuscule.
L'autre possibilité est un clavier "bépo" dans lequel l'arrangement des touches est basé sur une étude statistique de la langue française. Les lettres les plus fréquentes sont placées au milieu, ainsi que la virgule, afin de limiter les efforts et donc la fatigue musculaire.
La consultation est accessible à l'adressehttps://https://norminfo.afnor.org/consultation/31290, mais il faut s'identifier, y compris pour consulter les documents.
"Tout le monde ou presque utilise un clavier aujourd'hui, donc nous nous attendons à recevoir beaucoup de commentaires, comme en témoignent les échanges sur Twitter autour du mot-dièse #clavierfrançais", a commenté Philippe Magnabosco, le chef du projet à l'Afnor, cité dans le communiqué.
Chaque participant sera convié lors d'une réunion de dépouillement le 12 juillet à Paris pour soutenir sa proposition, a précisé l'Association, qui a pour vocation d'animer la définition de normes volontaires. Une nouvelle norme doit ensuite être validée en septembre, qui pourra être adoptée par les fabricants ou mentionnée dans des appels d'offres.