Japon : un 5e réacteur nucléaire actif, livraison de Mox prévue

Un cinquième réacteur nucléaire a été relancé mardi 6 juin au Japon et la réaction en chaîne a bien débuté comme prévu, a annoncé mercredi matin 7 juin l'exploitant.

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La centrale nucléaire de Takahama, à 350 km à l'ouest de Tokyo, le 6 juin au Japon.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le redémarrage d'un cinquième réacteur nucléaire a lieu moins d'un mois après celui de l'unité contiguë Takahama 4, dans le Sud-Ouest du Japon, exploité par la même compagnie, Kansai Electric Power.

Takahama 3, à 350 km à l'ouest de Tokyo, ne produira de l'électricité pour le réseau commercial qu'à compter du mois prochain. Ce ne sera cependant que le 5e réacteur en service au Japon, sur un parc de 42 unités, contre 54 avant la catastrophe de Fukushima en 2011.

Tous les réacteurs de l'archipel avaient progressivement été arrêtés après ce drame provoqué par un violent séisme suivi d'un gigantesque tsunami.

Des normes plus sévères ont alors été décidées pour toutes les installations nucléaires et seules les tranches qui ont obtenu le feu vert technique de l'Autorité de régulation du secteur et des élus locaux peuvent être remises en service. Le rythme des redémarrages est très inférieur à ce qu'aurait voulu le gouvernement de Shinzo Abe, ouvertement pro-nucléaire.

Takahama 3 et 4 avaient redémarré début 2016, mais un tribunal, saisi par un groupe de riverains, en avait ordonné l'arrêt, estimant que toutes les leçons de la catastrophe nucléaire de Fukushima n'avaient pas été tirées, en termes de protection vis-à-vis d'un tsunami et concernant les plans d'évacuation.

Mais en mars cette année, la Haute cour d'Osaka a infirmé cette décision, ouvrant la voie à un redémarrage.

Takahama 3 et 4 emploient en partie du Mox (mélange d'oxydes d'uranium et plutonium) issu de combustible usé, produit par Areva en France, a précisé une porte-parole de Kansai Electric.

La relance de ces réacteurs, ainsi que l'emploi de Mox, suscite de vives protestations des écologistes, dont l'organisation internationale Greenpeace, qui considère le Mox comme plus dangereux que le combustible neuf à base d'uranium.

Dans un communiqué, Greenpeace dit en outre avoir connaissance d'une expédition secrète de Mox, qui doit partir de Cherbourg en France le 7 juillet en direction de la centrale de Takahama.

"Ce transport présente également de sérieux problèmes de sécurité, car le Mox, qui peut être utilisé pour la fabrication de matériau d'arme nucléaire, est une cible potentielle pour les organisations terroristes", écrit Greenpeace.


AFP/VNA/CVN

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