>>Merkel prend ses distances avec Macron sur l'Europe
>>Macron et Merkel signent un traité franco-allemand au ton pro-européen
Drapeaux européen, français et allemand flottant devant le Bundestag à Berlin le 22 janvier 2018 à l'occasion de l'anniversaire du Traité de l'Élysée. |
Le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand et celui du Bundestag Wolfgang Schaüble signeront dans la matinée du 25 mars l’accord parlementaire, déjà approuvé par les deux chambres. Puis se tiendra la réunion constitutive de la nouvelle assemblée, amenée à siéger au moins deux fois par an, alternativement en France et en Allemagne, pour veiller à l’application des décisions communes des exécutifs, suivre les affaires internationales d’intérêt commun et encore travailler à améliorer la vie des populations transfrontalières.
Dans l’après-midi, les ministres des Affaires européennes des deux pays, Nathalie Loiseau et Michael Roth, s’exprimeront devant l’assemblée, avant une série de questions-réponses.
Le sujet du Brexit pourrait s’y inviter, alors que la Première ministre britannique Theresa May doit convaincre son Parlement d’adopter son accord de divorce, après avoir obtenu un report de la sortie de l’Union européenne, initialement prévue du 29 mars.
L’assemblée franco-allemande est l’aboutissement d’un long cheminement. M. Schaüble et le prédécesseur de M. Ferrand, François de Rugy, avaient appelé en janvier 2018 à la conclusion d’un nouveau traité de coopération franco-allemande, lors du 55e anniversaire du "Traité de l’Élysée", conclu en 1963 entre Paris et Berlin.
En septembre dernier, M. Ferrand, qui avait choisi pour son premier déplacement à l’étranger l’Allemagne, avait évoqué cette idée d’une "assemblée parlementaire commune".
Le président Emmanuel Macron et la chancelière Angela Merkel ont signé le 22 janvier dernier le traité d’Aix-la-Chapelle visant à renforcer les relations bilatérales, vivement critiqué par les nationalistes des deux pays.
Par cette alliance réaffirmée, à laquelle concourt l’assemblée franco-allemande, Paris et Berlin cherchent à renforcer le projet européen, affaibli par la montée des eurosceptiques, à l’approche des élections européennes du 26 mai.
AFP/VNA/CVN