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Des membres du Front de libération nationale du président Abdelaziz Bouteflika à Alger le 28 avril. |
D'Alger au Nord à Tamanrasset au Sud, les quelque 50.000 bureaux de vote disséminés dans le plus grand pays d'Afrique ouvrent à 08h00 (07h00 GMT) pour fermer à 19h00. Les 12.000 candidats en lice pour les 462 sièges de l'Assemblée nationale populaire (Chambre basse du Parlement) connaîtront leur sort vendredi 5 mai en fin de matinée. Environ 45.000 policiers sont déployés autour des centres de vote pour assurer la sécurité du scrutin qui fait suite à une campagne calme. Cette dernière a été peu suivie par les Algériens, dont certains ont semblé davantage se passionner pour la présidentielle en France, sur l'autre rive de la Méditerranée.
En raison de ce désintérêt, l'abstention risque d'être importante, comme cela a été le cas aux précédentes législatives. Le taux de participation n'avait atteint que 43,14% en 2012 et 35,65% en 2007, des chiffres déjà gonflés, selon des observateurs. Pour conjurer le spectre d'une faible mobilisation, le gouvernement a tenté de motiver les électeurs avec la campagne "Samaa sawtek" ("Fais entendre ta voix", en arabe). Et le président Abdelaziz Bouteflika est intervenu dans un message lu en son nom samedi pour exhorter ses compatriotes à se rendre aux urnes afin de contribuer à la "stabilité du pays".
Lors d'une tournée marathon à travers le pays, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a multiplié les appels en faveur d'un "vote massif". Il est allé jusqu'à appeler les femmes à réveiller tôt leurs maris jeudi 27 avril, à ne pas leur servir le café et à les "traîner" au bureaux de vote. "S'ils résistent, frappez-les avec un bâton!", a-t-il lancé à un auditoire exclusivement féminin lors d'une visite le 30 avril à Sétif, à 300 km à l'est d'Alger.
M. Sellal a également exhorté les Algériens à "faire preuve de patience" face aux difficultés provoquées par la chute des prix des hydrocarbures, qui contribuent pour 60% au budget de l'État. "Il n'y a plus d'argent", a-t-il résumé, alors que son gouvernement a été contraint d'augmenter les taxes et de renoncer à de nombreux investissements publics.