Hai phia chân troi (Les deux côtés de l’horizon), des réalisateurs Nguyên Quy Trong et Vu Truong Khoa, a été financé par le Centre de production des films télévisés de la Télévision vietnamienne (VFC). C’est le premier téléfilm sur les Vietnamiens de l’étranger. Diffusé sur le petit écran en novembre 2012, ce chef-d’œuvre a obtenu des taux d’audience élevé. Environ 90% du tournage a été réalisé en Europe de l’Est.
Un projet en gestation en Corée du Sud
Une scène du film Hai phia chân troi (Deux côtés de l’horizon) sur le petit écran. |
Le succès de ce film a incité le VFC à s’engager dans un autre ouvrage consacré à la vie des Vietnamiens étudiant ou travaillant en Europe de l’Est. Récemment, le VFC a envoyé une mission en Russie et en Ukraine pour étudier le scénario, sélectionner les décors et les lieux de tournage.
Si Hai phia chân troi, tourné en République tchèque, relate la vie d’un groupe de Vietnamiens commerçant à Prague, ce 2e film ce concentrera sur un groupe d’étudiants vietnamiens, selon le VFC. Le film va traiter des bouleversements dans leur vie depuis leurs années d’études jusqu’aux difficultés dans leur insertion dans le pays d’accueil.
Le VFC met parallèlement en œuvre un autre projet en Corée du Sud. En avril, une mission a voyagé dans ce pays pour préparer ce projet.
Un patriote vietnamien au Japon
Si les projets en Russie et en Corée du Sud sont encore dans la phase d’étude et de sélection des décors, un autre projet, au Japon celui-là, est déjà bien avancé. Le VFC a décidé de coopérer avec la chaîne japonaise TBS pour réaliser Nguoi công su (Le confrère). Environ 70% du tournage sera réalisé au Japon, le reste à Dà Nang, Huê, Nghê An, Ninh Binh, Hai Phong et Hanoi. Les premières scènes ont été tournées le 18 juin au Vietnam.
Phan Bôi Châu (droite) en 1907 au Japon. |
Il s’agit d’un film sur le pionnier du nationalisme vietnamien du XXe siècle Phan Bôi Châu, l’ancêtre spirituel de Hô Chi Minh et d’autres patriotes vietnamiens. Phan Bôi Châu (1867-1940) a formé en 1903 une organisation révolutionnaire appelé Associa-tion de Réforme (Duy Tân Hôi). De 1905 à 1908, exilé au Japon, il écrivait des pamphlets et tracts appelant à la libération du Vietnam du joug colonial français. Le film raconte l’amitié entre le patriote vietnamien et le médecin japonais Asaba Sakitaro qui l’a beaucoup aidé lors de ses premiers jours au Japon.
D’après le réalisateur Pham Thanh Phong, le VFC a travaillé avec des experts afin de coller avec la réalité historique du Japon des années 1900.
«Nous avons choisi les acteurs et actrices du Vietnam et du Japon pour les rôles majeurs. La durée du film sera de 120 minutes. La diffusion au Vietnam et au Japon est prévue en septembre, mois de la célébration des 40 ans de l’établissement des relations diplomatiques Vietnam-Japon», a précisé Dô Thanh Hai, directeur du VFC.
Une rue au Japon choisie pour le tournage du film Nguoi công su (Le confrère). |
Selon lui, pour les films tournés à l’étranger, le budget est toujours la première des préoccupations mais il n’est pas le facteur décisif du succès.
«Hai phia chân troi a réussi car il a touché le cœur des gens. Il reflète la réalité des Vietnamiens travaillant à l’étranger. Il transmet de bons sentiments et les vœux des Vietnamiens vivant loin du pays natal, pauvres ou riches, qui tous souhaitent revenir un jour au pays. Tous ont la nostalgie pour la terre natale», explique-t-il.
Linh Thao/CVN