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Bill Hayton (droite) de l'Institut royal des recherches de la Grande-Bretagne à la conférence. |
Michael McDevitt, contre-amiral à la retraite de la Navy et membre du Programme d'études stratégiques du Centre américain d'analyses navales, a estimé que la situation en Mer Orientale resterait calme et stable, en partie en raison de la décision de la Cour permanente d'arbitrage (CPA) de juillet dernier, rendue dans la procédure engagée par les Philippines contre la Chine.
En outre, la Chine pourrait ne pas souhaiter subir davantage de critiques internationales, a-t-il indiqué à la presse, en marge de cette huitième conférence internationale sur la Mer Orientale qui a lieu actuellement dans la ville de Nha Trang, province côtière centrale de Khanh Hoà.
Evan Laksmana, chercheur au Département de politique et de relations internationales du Centre d'études stratégiques et internationales de l'Indonésie, partage l'avis selon lequel la situation «ne sera peut-être pas si mauvaise», et qu'il n'y aura pas d'incidents et d'affrontements majeurs dans la région.
Le professeur Stein Tonnesson, de l'Institut norvégien de pecherche sur la paix, a déclaré que la décision finale de la CPA pourrait affaiblir l'idée que la Chine a des droits historiques sur les ressources de la Mer Orientale.
Construire un système de sécurité régionale
Commentant la décision de la CPA, la Professeur associé-Docteur, Nguyên Thi Lan Anh, directrice adjointe de l'Institut de la Mer Orientale de l'Académie de diplomatie du Vietnam, a déclaré que cette décision clarifiait deux aspects importants des différends en Mer Orientale, que sont les revendications de souveraineté et les zones maritimes.
Selon elle, les analyses juridiques et les conclusions de la CPA sur les activités en cours en Mer Orientale ces derniers temps pourraient orienter la conduite des parties dans cette zone maritime, conformément au droit international. Ces orientations sont vraiment importantes, car permettant de stabiliser la situation en Mer Orientale et conduisant au respect des droits et et intérêts légitimes des pays côtiers, ainsi que d’autres pays ayant des intérêts en Mer Orientale.
Le docteur Sébastien Colin (gauche) présente son analyse sur la sécurité alimentaire et la pêcherie à la Mer Orientale. |
Photo : Tiên Minh/VNA/CVN |
Le Docteur Vladimir Evseev, directeur adjoint de l'Institut des pays de la CEI, a souligné que tout différend territorial devait être résolu par des mesures pacifiques et conformes au droit international. Le règlement de ces différends ne vise pas à proclamer un gagnant, mais à construire un système de sécurité régionale fondé sur la stabilité, a-t-il dit.
Evan Laksmana, chercheur au Département de politique et de relations internationales du Centre d'études stratégiques et internationales de l'Indonésie, a également déclaré que lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'ASEAN, du Sommet de l'ASEAN et du Sommet de l'Asie de l'Est, de nombreux pays membre de l'ASEAN avaient exprimé leur souhait que la question de la Mer Orientale et la décision de la CPA ne soient pas la question unique entre l'ASEAN et la Chine.
Il a affirmé que l'ASEAN cherche à poursuivre ses relations avec la Chine, tout en assurant un mécanisme régional raisonnable et stable. "Je pense que l'objectif de l'ASEAN est clair, c'est de gérer les tensions aussi pacifiquement que possible", a-t-il dit.
La 8e conférence internationale, qui a débuté le 14 novembre, réunit près de 200 délégués, dont près de 60 spécialistes étrangers.
Une trentaine d’interventions sont présentées sur différents aspects de la problématique que pose cette zone maritime : relations internationales, droit international, économie et politique, sécurité maritime, coopération maritime...
VNA/CVN