La réforme de l’éducation se poursuit pour s’adapter à la réalité

Le ministre de l’Éducation et de la Formation, Phùng Xuân Nha, a affirmé sa détermination de poursuivre la refonte de l’enseignement et des examens. L’objectif : élever la qualité du système éducatif et le rendre plus proche des besoins réels de la société.

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Quelles mesures faudrait-il adopter pour continuer à améliorer la qualité de l’enseignement ?

Pour les écoles maternelles, je pense qu’il faut parfaire les infrastructures. Pour les écoles primaires, collèges et lycées, nous devons remettre en ordre les règlements appliqués à la fois aux élèves et aux enseignants. Renouveler les méthodes d’enseignements tout comme les manuels sont aussi une priorité, en vue d’alléger les contenus des cours théoriques.

Concernant les universités, le nombre d’écoles normales supérieures sera revu à la baisse, pour ne garder que celles qui arrivent à satisfaire un niveau de qualité et qui seront dotées d’un corps d’enseignants répondant aux nouvelles normes. Pour les IUT et d’autres universités, dans les années à suivre, nous appliquerons les normes internationales pour évaluer leur qualité. Une autre mesure importante à ne pas manquer est de demander aux établissements de suivre de très près les besoins de la société et de renouveler les programmes et les méthodes d’enseignement en augmentant les cours pratiques et les activités extrascolaires.

Le ministère de l’Éducation et de la Formation (MEF) a fondé un Centre de prévisions de la tendance du marché de l’emploi. Ce dernier permet aux universités d’avoir une base d’informations suffisante pour restructurer les disciplines et répartir les étudiants dans les secteurs les plus demandeurs. Dans les années à suivre, les universités sont appelées à être plus autonomes et plus compétitives. En particulier, le ministère soutiendra la création de relations étroites entre établissements et entreprises qui recrutent les diplômés.

La mise à jour des manuels des enseignements primaire et secondaire est en retard par rapport au plan fixé. Qu’en pensez-vous ?

Je reconnais les retards dans la mise en œuvre de ce projet, en raison notamment de questions budgétaires. Mais je pense que nous sommes en train de progresser, lentement mais sûrement. Pour accélérer les choses, je décide d’ajouter, dans la liste des contributeurs, des enseignants d’écoles primaires, de collèges et de lycées, ainsi que des professeurs venus des écoles normales supérieures. On demande à l’équipe d’étudier le contenu pour en supprimer les parties obsolètes. J’assure que les nouveaux manuels, une fois achevés, permettront d’alléger considérablement les cours.

La modernisation de l’examen national de fin d’études secondaires est l’un des objectifs de la réforme éducative nationale.

Le MEF a annoncé la poursuite de la modification de la circulaire 30 liée aux méthodes de notation des élèves. Quels en sont les changements ?

Selon cette circulaire, au lieu d’utiliser une échelle de 0 à 10, les enseignants des écoles primaires devaient évaluer avec des commentaires et des mentions, ce qui permettra de réduire la pression sur les élèves et les enseignants dans cette course aux notes. Mais durant son application, cette méthode a montré plusieurs inconvénients. Nous avons donc décidé de la modifier quelque peu en rajoutant un barème de notes sous formes A, B, C pour évaluer les élèves, notamment en milieu et fin de semestres scolaires. Nous espérons que cette modification permettra une application plus efficace de cette méthode.

Pouvez-vous dévoiler les nouveautés de l’examen national de fin d’études secondaires et d’entrée à l’université pour 2017 ?

Le MEF a mis en place un groupe d’experts en charge de cette question. Ils analysent les résultats de l’organisation de l’examen national de fin d’études secondaires(1) de 2016 pour évaluer les avantages et les inconvénients, mais aussi pour recueillir les avis des lycées et des universités dans l’optique de proposer un meilleur programme pour 2017. Fondamentalement, les démarches sont identiques qu’en 2016, avec bien sûr quelques ajustements. Par exemple, dans la rédaction des questions pour les épreuves, la plupart se feront sous la forme de QCM (questionnaires à choix multiples) pour les disciplines appartenant aux sciences naturelles, aux sciences sociales et humaines et aux langues étrangères.

Ce changement a pour but d’éviter les révisions trop concentrées sur certains contenus et de permettre d’élargir le champ des connaissances des candidats et d’en améliorer le niveau général. L’idée est également de faciliter la notation des épreuves, qui sera plus précise en appliquant notamment les derniers outils informatiques.


My Phuong-Linh Thao/CVN

(1) Depuis 2015, le concours d’entrée à l’université au Vietnam est supprimé. Un examen unique de fin d’études secondaires est organisé dans l’ensemble du pays. Les résultats obtenus lors de cet examen sont utilisés pour délivrer (ou non) le diplôme du bac. Puis ces résultats sont utilisés comme des données de référence pour des bacheliers désireux de poursuivre leurs études universitaires ou supérieures.

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