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Des habitants observent les opérations de secours le 15 août à Freetown. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les drapeaux ont été mis en berne pour une semaine de deuil national sur les bâtiments publics du pays.
À midi, mercredi 16 août, une minute de silence a été observée dans la capitale, ont constaté des journalistes de l'AFP.
L'aide internationale a commencé à arriver, 48 heures après la catastrophe, pour aider les milliers de survivants désormais sans abris. Et les efforts se poursuivent pour retrouver les corps de 600 disparus, parfois à l'aide d'engins de chantier, parfois avec des outils de fortune.
À la morgue centrale, où règne une odeur pestilentielle, des habitants tentent d'identifier leurs proches dans des amas de corps.
"Je suis venu pour retrouver le corps de ma soeur. J'allais la voir le matin (lundi 14 août), j'ai vu un morceau de la montagne tomber sur eux et tout le monde est mort. Sa maison a été détruite", a confié à l'AFP Ishmeal Tomboyeke.
Cette catastrophe, une des pires de l'histoire du pays, causée par trois jours de pluies torrentielles, a fait plus de 300 morts à Freetown dans la nuit de dimanche à lundi, selon la Croix-Rouge locale.
"Aujourd'hui, quand les eaux se sont retirées, nous avons trouvé 15 corps mutilés, en décomposition, sous un pont effondré à Lumley", un quartier du bas de la ville inondé lundi 14 août, a expliqué Abdul Nasir, de la Croix-Rouge internationale.
"Nous savons que le bilan sera plus élevé" que les 312 morts officiellement recensés, a-t-il ajouté.
Des responsables à la morgue centrale de la capitale sierra-léonaise ont déjà évoqué le nombre de 400 morts.
Distribution de nourriture à des habitants victimes des inondations à Freetown, le 15 août. |
"Nous avons reçu 105 enfants", a précisé mercredi 16 août à l'AFP Mohamed Sinneh Kamara, un employé de la morgue.
"Il n'y a pas assez de gants, d'équipements de protection et de bottes en caoutchouc" pour les familles, a-t-il déploré.
La famille de Mabinty Sesay participait dimanche soir 13 août à une veillée de prière à l'église du quartier de Regent, dans les faubourgs de la ville, l'une des zones les plus touchées, lorsqu'une coulée de boue a dévalé et recouvert l'édifice.
"J'ai perdu 13 membres de ma famille mais je n'ai pu en identifier que deux", a-t-elle expliqué, alors qu'une autre femme perdait connaissance en identifiant son mari.
Les victimes qui n'avaient pas pu être identifiées en fin de journée mercredi 16 août seront enterrées dans la localité proche de Waterloo jeudi et vendredi (17 et 18 août), aux côtés des tombes de personnes décédées pendant l'épidémie du virus Ebola (4.000 morts en Sierra Leone en 2014 et 2015).
Les enterrements auxquels il a été procédés depuis mardi 15 août étaient seulement ceux de morceaux de cadavres, empilés dans des sacs mortuaires, a précisé la Croix-Rouge.
Membres d'une équipe chargée d'enterrer des morts à bord d'une ambulance près de la morgue de Connaught à Freetown, le 15 août. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Des rues inondées de Regent dans les faubourgs de Freetown, l'une des zones les plus touchées, le 14 août. Photo : AFP/VNA/CVN |
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