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Les auteurs des 16 courts-métrages récompensés lors de la finale du concours de films sur la sécurité des jeunes filles dans les lieux publics. |
Photo : Vanhoa/CVN |
La cérémonie de remise des prix du concours "Réalisation de courts-métrages sur la sécurité des jeunes filles dans les espaces publics et dans les transports en commun de la ville" vient d’être organisée à Hanoï. Seize productions, sur une vingtaine en lice, ont été primées. Le jury a remis trois deuxièmes prix, trois troisièmes prix et dix prix d’encouragement aux jeunes vidéastes, qui sont tous des lycéens ou des étudiants de la capitale.
Selon le jury, "les 16 œuvres primées reflètent chacune une histoire différente avec comme message commun de sensibiliser le public aux risques pour les filles d’être agressées dans les lieux publics".
La tragique histoire d’An
Les trois deuxièmes prix ont été remis aux œuvres suivantes : Chuyên xe cuôi cùng (Dernier bus) de Vu Trân Minh, de l’Université du théâtre et du cinéma ; Chuyên cua An (Histoire d'An) de Pham Linh Chi, du lycée de Cây Giây ; et Tôi cung co môt nguoi em gai (J’ai aussi une petite sœur) de Nguyên Hanh Nguyên, du même lycée.
Chuyên xe cuôi cùng a lancé comme message aux filles de savoir se protéger elles-mêmes face aux risques d’agression. Le personnage principal est en effet une jeune fille qui rentre seule dans la nuit et qui réussit à échapper à ses agresseurs grâce à son courage. Tôi cung co môt nguoi em gai raconte les remords d’un frère qui apprend un jour que sa petite sœur a été victime de mots et gestes déplacés de la part de garçons, des "jeux" qu’il pratiquait souvent avec ses amis.
Une scène dans le film Tôi cung co môt nguoi em gai (J’ai aussi une petite sœur) de Nguyên Hanh Nguyên. |
Enfin, Chuyên cua An raconte l’histoire d’An, 10 ans, qui est victime à la sortie de l’école d’un abus sexuel. Ses parents décident de garder l’affaire secrète. An grandit et devient une lycéenne renfermée sur elle-même. Jusqu’au jour où, encouragé par son copain, elle décide de dire toute la vérité. Une libération. À l’université, An devient une étudiante très dynamique dans les activités de sensibilisation à la lutte contre les abus sexuels.
La jeune réalisatrice Pham Linh Chi et son équipe ont utilisé l’effet "stop motion" pour monter les personnages. "Appelé aussi animation image par image ou animation en volume, c’est une technique qui permet de créer un mouvement à partir d’objets immobiles. Elle consiste à déplacer légèrement les objets entre chaque images pour avoir une animation fluide", a dévoilé l’auteur.
"Via ce court-métrage, je veux dire que le danger d’abus sexuel menace n’importe qui, n’importe quand et n’importe où. De plus, je veux particulièrement souligner la nécessité de ne pas chercher à étouffer les affaires, mais au contraire de dénoncer les coupables", a-t-elle affirmé.
Dans le court-métrage Chuyên cua An, la jeune réalisatrice Pham Linh Chi a utilisé l’effet "stop motion" pour monter les personnages. |
Ce concours a été lancé en octobre 2017 par le ministère vietnamien du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, en collaboration avec l’organisation Plan International Vietnam. Selon Nguyên Thu Giang, directrice adjointe de l’Institut de développement de la santé communautaire Anh Sang (LIGHT), coorganisateur du concours, "le concours vise à offrir aux jeunes de Hanoï l’occasion de réfléchir à cette problématique en produisant des vidéos. Une vingtaine de productions ont été créées, avec l’assistance technique de la société YourTV. Elles abordent des situations concrètes d’insécurité pour les jeunes filles dans les transports en commun ou dans d’autres espaces publics comme stations de bus, cours d’école, bibliothèques, parcs, centres de loisirs ou rues".
Ces courts-métrages ont braqué les projecteurs sur ce phénomène et lancé un appel aux familles de s’occuper davantage de leurs enfants, et de les sensibiliser aux dangers qui les menacent.
Bùi Phuong/CVN