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Un mois avant le Têt Nguyên Dan, des milliers d’arbres sont exposés, dans leurs pots, sur des terrains en bordure de la route menant à la commune de Nhon An. |
Malgré ses près de 2.000 foyers, la commune de Nhon An, située à 25 km de la ville de Quy Nhon dans la province de Binh Dinh, est le plus grand site de plantation d’abricotiers du Centre du Vietnam.
Toutes les familles de Nhon An cultivent l’abricotier, culture qui leur a permis de sortir de la pauvreté. En fait, chaque foyer possède au minimum quelques centaines de pots...
Cette année, le climat s’est avéré particulièrement favorable aux abricotiers, et les cultivateurs s’attendent à une bonne saison. Un mois avant le Têt, des milliers d’arbres sont exposés, dans leurs pots, sur des terrains en bordure de la route menant à la commune Nhon An. Des milliers de pots sont vendus chaque jour, pour la plupart à des détaillants de provinces du Sud comme Hô Chi Minh-Ville, Dông Nai...
«Je possède environ 3.000 pieds d’abricotier dont la moitié a été réservée. Cette année, les prix ont augmenté de 200.000 à 300.000 dôngs par rapport au Têt précédent. Les arbres de plus de 5 ans d’âge sont vendus de 1 à 1,5 million de dôngs. Cette saison, je pourrais bien gagner quelques centaines de millions de dôngs. Le Têt approchant, j’ai embauché 10 saisonniers pour les soigner», déclare avec le sourire Nguyên Van Hùng, propriétaire d’un jardin.
Un autre cultivateur, Bùi Manh Hùng, indique disposer de 700 pieds dont le prix va de 700.000 à un million de dôngs. Il a également quelques bonsaïs de plus de 20 ans qui sont estimés à plusieurs dizaines de millions. Chaque année, il gagne des centaines de millions.
Cet abricotier de 60 ans est estimé à 170 millions de dôngs. |
Photo : Phapluâtplus/CVN |
«Ce travail est très pénible. En ce moment, nous consacrons tout notre temps à soigner les arbres. On prend nos repas dans le jardin, et on y dort aussi quelquefois...», indique Nguyên Tri Tuân qui possède le plus grand jardin de bonsaïs de la commune de Nhon An. Ses arbres sont très beaux et... très chers.
«Celui-ci a 50 ans, son prix est de 100 millions de dôngs, et celui-là, de 60 ans, est estimé à 170 millions», indique-t-il. Selon lui, pour avoir du succès dans ce métier, en dehors des conditions climatiques, il faut avoir de la passion, de l’habileté et de la créativité.