Selon un rapport du Sous-département du développement rural de Hô Chi Minh-Ville, en août 2015, la mégapole du Sud recensait 67 coopératives employant plus de 4.000 personnes, soit une soixantaine par coopérative en moyenne. Leur activité relève de dix segments, dont la myciculture, le maraîchage biologique, l’élevage, l’aquaculture, les plantes d’agrément, les services agricoles...
Grâce à de nombreuses politiques de soutien au développement des coopératives prises par la ville entre juin 2011 et août 2015, nombre de celles-ci ont pu obtenir un crédit bancaire préférentiel allant jusqu’à une centaine de millions de dôngs afin de réaliser leurs investissements nécessaires pour améliorer leur rentabilité économique. Par ailleurs, en 2013 et 2014, Hô Chi Minh-Ville a formé une centaine d’agronomes de niveau universitaire pour un coût de plus d’un milliard de dôngs.
Maraîchage de la coopérative Nga Ba Giong, dans la commune de Xuân Thoi Thuong, district de Hoc Môn, à Hô Chi Minh-Ville. |
Modèles de culture aux normes VietGap
Grâce à la coopération entre l’Union des coopératives de la ville, le Service municipal de l’agriculture et du développement rural, le Centre pour l’encouragement à l’agriculture et le Sous-département de protection des végétaux de Hô Chi Minh-Ville, de nombreux cadres gestionnaires ont suivi des formations de courte ou longue durée qui ont permis l’élaboration de 42 modèles de culture aux normes ou équivalent aux normes VietGap.
Ces coopératives ont fourni chaque année près de 20.000 tonnes de végétaux répondant aux normes d’hygiène alimentaire, ainsi que 260.000 tonnes de lait de vache frais aux supermarchés de la ville. On peut citer notamment les coopératives Tho Ngoc, Nga Ba Giong, Nhuân Duc, Tân Thông Hôi, Tân Trung.
L’élaboration de modèles de coopératives a permis de créer près de 4.000 emplois et d’assurer l’approvisionnement de Hô Chi Minh-Ville à hauteur de 5,85% de ses besoins en légumes et végétaux et de 4,85% de lait frais.
Transfert de technologies
D'après Hoàng Thi Mai, directrice adjointe du Sous-département du développement rural de la ville, les coopératives sont également de hauts lieux en termes de transfert de technologies et d’application de nouvelles techniques dans la production, contribuant à améliorer la qualité des produits comme les revenus des coopérateurs.
Malgré tout, les coopératives sont toujours appelées à mécaniser davantage leur activité, à prêter la plus haute attention à la sélection de leurs espèces, comme à généraliser entre elles la mise en œuvre de modèles efficaces de qualité comme de volume de production.
Aux dires d’experts, une autre question majeure tient à la nécessité pour ces coopératives et la ville d’élaborer et d’appliquer des stratégies de communication, afin de promouvoir auprès des premières une meilleure organisation, des relations plus étroites, ainsi qu’une redistribution plus élevée des revenus avec leurs coopérateurs.
Par ailleurs, selon Phan Thi Xuân Diêu, de la division d’études générales de l’Institut de recherche en développement de Hô Chi Minh-Ville, la multiplication des débouchés pour les produits des coopératives est toujours aussi essentielle et, pour ce, les coopératives devraient élaborer un réseau intégré de distribution, c’est-à-dire du producteur au consommateur.
Vers 2017-2020, Hô Chi Minh-Ville entend porter le taux de ses coopératives rentables à 70% et former à l’expertise professionnelle la totalité de ses cadres travaillant au sein des coopératives, tout en s’assurant de ce que l’intégralité de ses communes satisfaisant aux normes de la Nouvelle ruralité possèdent au moins un modèle économique efficient de coopérative.