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Le président russe Vladimir Poutine |
Cité dans un communiqué, le ministre de l'Agriculture, Alexandre Tkatchev, évoque des "violations répétées des normes russes par les producteurs turcs", qui pourraient concerner environ 15% des produits agricoles importés du pays.
Il cite la présence de "substances interdites et nuisibles" ainsi que des doses excessives de pesticides ou nitrates.
Le gouvernement a donc ordonné à l'agence chargée de la sécurité phytosanitaire Rosselkhoznadzor de renforcer ses contrôles sur les "produits agricoles et alimentaires" importés de Turquie et "d'organiser des vérifications supplémentaires à la frontière et sur les lieux de production en Turquie".
La Turquie est un gros exportateur de fruits et légumes et un important fournisseur pour la Russie.
À la télévision le 25 novembre, Alexandre Tkatchev avait assuré que la Russie pourrait s'approvisionner ailleurs en cas d'embargo sur les produits turcs. "Nous remplacerons les importations de légumes, surtout des tomates, par d'autres pays : l'Iran, le Maroc, Israël, l'Azerbaïdjan, l'Ouzbékistan", a précisé le ministre.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a prévenu le 25 novembre que Moscou allait "sérieusement réévaluer" les relations avec Ankara après que l'aviation turque a abattu un bombardier russe à la frontière syrienne.
Cet incident, le plus grave survenu entre Moscou et Ankara depuis le début de l'intervention militaire russe en Syrie il y a deux mois, a coûté la vie à deux militaires russes, l'un des deux pilotes et un militaire participant à une opération de sauvetage qui a été tué après que l'hélicoptère de son commando avait été lui aussi abattu.
Dès le soir du 23 novembre, Moscou avait déconseillé à ses concitoyens de se rendre en Turquie, destination touristique préférée des Russes.