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Le siège du Parlement européen à Strasbourg. |
Photo: Reuters/VNA/CVN |
Lors d'une conférence de presse, mercredi 13 février à Strasbourg, les porte-paroles du Parlement européen (PE) se sont évertués à lever les incertitudes qui entourent encore le scrutin de mai prochain. Les citoyens de tous les États membres de l'UE voteront au suffrage universel entre le 23 et le 26 mai selon les pays (le 26 mai en France) pour renouveler le Parlement européen (PE) qui siège à Strasbourg et à Bruxelles.
En raison du Brexit, ce sont 705 eurodéputés qui devront être élus (contre 751 entre 2014 et 2019). Il a été décidé que 27 des 73 sièges du Royaume-Uni seront redistribués à d'autres pays et les 46 sièges restants seront gardés en réserve en cas d'élargissement de l'UE.
Cette nouvelle répartition devrait permettre à certains pays comme la France, l'Espagne, l'Italie, les Pays-Bas d'augmenter leur nombre de députés. L'Allemagne, qui compte le plus d'eurodéputés avec 96 sièges, ne devrait en revanche pas connaître de changement.
En cas de report du Brexit après le 29 mars, le nombre total d'eurodéputés et leur nombre par État membre resteraient inchangés par rapport à la composition du Parlement européen élu en 2014. Mais ce scénario n'est pas envisagé par le PE, ont souligné mercredi 13 février par les porte-paroles.
Le paysage politique européen comme la conjoncture internationale ont profondément changé depuis le dernier scrutin, ont-ils relevé. "Ces élections sont particulièrement importantes", ont-ils insisté, évoquant notamment la question de la désinformation véhiculée par les réseaux sociaux.
Dans un contexte de forte montée des populismes et de l'euroscepticisme, les enjeux du scrutin sont considérables. Si traditionnellement les élections européennes mobilisent peu, il semblerait qu'elles suscitent cette année beaucoup plus d'intérêt à en croire les résultats du dernier eurobaromètre.
À l'heure actuelle, selon plusieurs sondages nationaux publiés dans les médias européens, les chrétiens-démocrates du PPE (droite) recueilleraient environ 25% des sièges (contre 29% actuellement) devant les eurosceptiques (environ 22%) actuellement divisés en trois groupes, les sociaux-démocrates du S&D (environ 19% contre 25% aujourd'hui) et les libéraux de l'ADLE (environ 13%).
Toujours selon les sondages qu'il convient cependant de prendre avec précaution, le groupe des Verts/Alliance libre européenne (Verts/ALE) ne parviendrait pas à dépasser la barre des 7% malgré les bons résultats des partis écologistes lors d'élections locales en 2018.
L'extrême gauche pourrait quant à elle profiter de la crise que traverse les socialistes européens et progresser légèrement pour atteindre 7,5% des sièges contre 7% dans l'actuelle mandature.
Autre inconnue: la constitution de listes "gilets jaunes" en France où certaines figures du mouvement de contestation qui secoue le pays depuis trois mois envisagent de se lancer dans la course.