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Interdiction des vols charters entre la Russie et la Turquie, interdiction aux employeurs russes d'embaucher des travailleurs turcs ou encore interdiction des importations de certaines marchandises turques.
Vladimir Poutine a signé le 28 novembre un décret adoptant un ensemble de mesures de rétorsion économiques, en réponse au crash d'un bombardier russe abattu le 24 novembre, par l'aviation turque à la frontière syrienne. Ces mesures préparées par le gouvernement russe, "visant à assurer la sécurité nationale et celle des citoyens russes", selon le texte publié par le Kremlin.
Le président russe Vladimir Poutine a annoncé une série d'interdictions envers la Turquie. Photo : AFP/VNA/CVN
Le texte prévoit également, sans donner de date, "l'interdiction ou la limitation (...) des importations de certains types de marchandises venant de la République turque", d'après une liste définie par le gouvernement russe dont la composition n'a pas été rendue publique. Selon le service de presse du Kremlin, cité par les agences russes, Vladimir Poutine a chargé son gouvernement "de définir une liste de biens et de services auxquels les mesures économiques (...) ne s'appliquent pas".Les compagnies aériennes turques plus contrôléesVladimir Poutine a en outre "demandé au gouvernement russe (...) de prendre des mesures pour une interdiction du transport aérien charter entre la Russie et la Turquie", tandis que les tour-opérateurs russes devront "s'abstenir de proposer aux citoyens russes des produits impliquant une visite sur le territoire de la Turquie". Les compagnies aériennes turques devront par ailleurs se soumettre à davantage de contrôles sur le territoire russe, "pour des raisons de sécurité".
Le décret officialise aussi le rétablissement du régime des visas pour les Turcs, annoncé le 27 novembre, par le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Les relations entre Ankara et Moscou traversent une grave crise depuis que l'aviation turque a abattu mardi un chasseur-bombardier russe Sukhoï 24 à sa frontière avec la Syrie. Furieuse, la Russie accuse depuis l'incident la Turquie d'avoir partie liée avec l'organisation État islamique (EI) et exige des excuses, que le président turc Recep Tayyip Erdogan a d'ores et déjà exclu de présenter.
AFP/VNA/CVN