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Comment évaluez-vous les efforts du pays pour progresser de dix places dans le classement de l’indice mondial de la compétitivité (GCI) du Forum mondial de l’économie ?
C’est le résultat d’une réforme globale dans différents secteurs. Si l’on l’examine de plus près, on voit que les indicateurs économiques du pays ont tous plus ou moins connu une progression significative. Par exemple, celui sur l’application des technologies de l’information a vu une avancée importante et celui sur le marché de la consommation est également très apprécié.
Bien sûr, il reste des indicateurs à améliorer tels que la solvabilité des entreprises ou encore le traitement des affaires de faillites d’entreprises... Depuis longtemps, ces indicateurs connaissent des progrès assez lents. Il est donc nécessaire d’avoir des réformes fortes dans ces domaines.
Êtes-vous satisfait de cette amélioration du GCI et pourquoi ?
Nous sommes passés de la 77e place à la 67e. C’est un résultat encourageant, mais il n’y a absolument aucune raison de se vanter. Atteindre la 67e place n’est pas non plus une chose extraordinaire. Nous demeurons toujours en deçà de cinq autres pays de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) que sont Singapore, Malaisie, Thaïlande, Brunei et Philippines. Nous sommes seulement un rang plus élevé que le Laos, le Cambodge et le Myanmar.
Le pays doit maintenant faire en sorte de dépasser les Philippines. En effet, on est à moins de 0,3 point derrière ce pays au niveau de certains domaines. L’objectif est donc de devancer les Philippines l’année prochaine et de rattraper d’autres pays, notamment la Thaïlande. Je pense que le Vietnam doit fixer des objectifs concrets, celui notamment de dépasser les Philippines dans un proche avenir comme susmentionné. Et nous devons être particulièrement sérieux dans l’examen et la révision des indicateurs économiques encore sous-estimés.
Le gouvernement est déterminé à continuer de simplifier les procédures administratives pour créer des conditions favorables aux entreprises. |
Photo : Sy Thang/VNA/CVN |
Comment jugez-vous la mise en œuvre des résolutions du gouvernement sur l’amélioration de l’environnement des affaires et l’élévation de la compétitivité nationale ?
Je pense que la Résolution N°1 concernant la mise en œuvre du Plan de développement socio-économique 2019 et celle N°2 sur la poursuite des tâches et mesures pour améliorer l’environnement des affaires et élever la compétitivité nationale 2019 et les orientations 2021 ont véritablement été reconnues par le Forum économique mondial. Elles ont apporté des résultats appréciés sur le plan international.
Concrètement, les efforts du gouvernement ont été grandement estimés dans la simplification et la suppression d’un bon nombre de procédures jugées parfois trop fastidieuses dans l’examen des dossiers et la délivrance des registres de commerce et d’investissement aux entreprises. En effet, le ministère de l’Industrie et du Commerce arrive en tête en ce qui concerne la simplification des conditions d’obtention d’une licence de commerce ou d’investissement. C’est un bon début mais davantage de réformes dans ce sens sont encore nécessaires.
Selon vous, quels changements devrons-nous faire dans la mise en œuvre de ces deux résolutions ?
Je pense qu’actuellement, il est toujours nécessaire de poursuivre la réforme institutionnelle. Et dans ce processus, un des objectifs les plus importants est d’atteindre la transparence de chaque institution. Je me permets de citer un exemple dans la réception et le traitement des dossiers des ouvrages d’investissement à l’échelle ministérielle. La transparence dans ce cas signifie qu’il faut avoir des répartitions et dispositions claires de responsabilité et de tâches pour chaque ministère dans la réception, le traitement des dossiers d’investissement des entreprises et la délivrance des licences.
Un autre facteur essentiel est, je pense, d’atteindre un niveau important en termes d’avancées dans les technologies de l’information. Actuellement, ces dernières sont appliquées dans le monde entier, sans oublier le commerce électronique dans la livraison de marchandises à domicile ou encore le paiement en ligne. Et si nous ne nous mettons pas à la page, alors il nous sera impossible de dynamiser nos activités d’exportations de manière optimale.
Nguyên Long - Linh Thao/CVN