La procédure de destitution menace les programmes sociaux du Brésil

La présidente brésilienne Dilma Rousseff, qui a été suspendue le 12 mai en l'attente de son procès en destitution, a prévenu que la procédure de destitution qui la vise menace les programmes sociaux phares du gouvernement et les gisements de pétrole en eau profonde découverts récemment.

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Dilma Rousseff (Centre) le 12 mai à Brasilia.

La décision du Sénat d'ouvrir un procès en destitution contre Mme Rousseff, ce qui l'écartera du pouvoir pendant une période maximale de six mois en l'attente du verdict, vise plus que le bureau présidentiel, a déclaré Mme Rousseff dans un discours télévisé adressé à la nation.

"Je veux dire à l'ensemble de la population que le coup d'État ne vise pas seulement à me destituer", a déclaré Mme Rousseff. "En me destituant, ils veulent empêcher la mise en œuvre du programme (national) pour lequel ont voté la majorité des Brésiliens", a souligné Mme Rousseff, qui avait été réélue pour un second mandat en 2014.

"L'enjeu est le respect de la volonté indépendante du peuple brésilien et de la Constitution, et de ce qui a été accompli ces 13 dernières années sous le mandat du Parti des travailleurs", a indiqué Mme Rousseff, qui était accompagnée de son gouvernement et de ses alliés politiques. "L'enjeu est la grande découverte du Brésil, les gisements pré-sel ; l'enjeu est l'avenir du Brésil", a-t-elle poursuivi.

Le Parti des travailleurs avait lancé des programmes sociaux historiques qui ont été salués par l'ONU et d'autres institutions internationales. La découverte de gisements considérables de pétrole sous des couches profondes de sel dans l'océan a également été annoncée au cours de son mandat.

Michel Temer assume depuis le 12 mai la présidence du Brésil.
Photo : AFP/VNA/CVN

À la suite d'une session extraordinaire du Sénat ouverte mercredi matin 11 mai qui a duré près de 22 heures, les parlementaires ont voté pour l'ouverture d'un procès contre Mme Rousseff, accusée d'avoir gonflé les comptes publics à l'approche des élections présidentielles qui ont conduit à sa réélection.

Mme Rousseff a démenti ces accusations et juré de se battre pour terminer son mandat. "Au nom de ceux qui ont voté pour moi, je me battrai par tous les moyens légaux pour terminer mon mandat le 31 décembre 2018", a déclaré Mme Rousseff, qui avait remporté 54 millions de voix aux élections, sans toutefois obtenir une majorité décisive sur son rival conservateur.

Depuis sa victoire de justesse en octobre 2014, l'opposition a tenté de déstabiliser la scène politique "afin de prendre de force ce qu'ils n'ont pu obtenir par des élections", a-t-elle déclaré.

Mme Rousseff a en outre appelé les partisans de son gouvernement à rester unis face au gouvernement intérimaire illégitime qui prendra la place de son gouvernement.

Le vice-président Michel Temer, président par intérim depuis jeudi 12 mai, a dévoilé un nouveau gouvernement et devrait annoncer des coupes budgétaires et des mesures favorables aux entreprises afin de relancer l'économie.


Xinhua/VNA/CVN

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