>>FARC et gouvernement colombien se rapprochent d'un cessez-le-feu définitif
Des combattants des FARC, dans un camp de la région Magdalena Media, en Colombie, le 18 février. |
"Ces dernières semaines, au moins trois violations du cessez-le-feu unilatéral se sont produites, en particulier avec l'assassinat de soldats, trois soldats professionnels (abattus par) des snipers", a affirmé le ministre de la Défense, Luis Carlos Villegas, lors d'une conférence de presse à Bogota.
Dans le cadre des négociations de paix menées depuis 2012 à Cuba, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxistes) ont entamé le 20 juillet 2015 un cessez-le-feu unilatéral, auquel le gouvernement a répondu en suspendant ses bombardements sur les campements rebelles.
"Le cessez-le-feu, même unilatéral, fait partie d'une série de décisions prises par les FARC et qui ne doivent pas être violées", a déclaré le ministre, qui a attribué à cette guérilla, la principale du pays, la mort récente de trois militaires dans le département de Caqueta (Sud).
M. Villegas a aussi rappelé que le cessez-le-feu ne signifie pas la fin des hostilités contre les habitants : "Les FARC continuent de mener des extorsions, du trafic (de drogues) et de l'exploitation illégale de mines", a-t-il assuré.
Le Centre d'études, de recherche et d'analyses du conflit (Cerac) avait recensé en avril "six violations par les FARC des mesures bilatérales d'apaisement du conflit" depuis le début du cessez-le-feu.
La complexe guerre interne colombienne a impliqué au fil des décennies guérillas d'extrême-gauche, paramilitaires d'extrême-droite et forces armées, sur fond de violences du trafic de drogue, faisant au moins 260.000 morts, 45.000 disparus et 6,8 millions de déplacés.