>>Manifestation contre le procès en destitution de Dilma Rousseff
La présidente du Brésil, Dilma Rousseff. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La décision prise par le juge Teori Zavascki a fait tomber le dernier obstacle au vote du Sénat qui, plus tard dans la journée, devrait décider d'engager la procédure de destitution à l'encontre de Mme Rousseff, accusée d'avoir violé des lois budgétaires.
Au terme de la séance, une majorité simple permettra de suspendre la présidente de ses fonctions et la contraindra à faire face à un procès final, qui devrait se tenir dans les 180 jours.
Le 10 mai, dans un dernier recours pour empêcher l'affaire d'aller de l'avant, le procureur général Eduardo Cardozo, principal avocat du gouvernement, avait demandé à la Cour suprême d'annuler la procédure de destitution, en invoquant des arrières-pensées politiques.
Le bureau du procureur général, qui agit en tant que conseil du gouvernement, a avancé qu'Eduardo Cunha, récemment suspendu de ses fonctions de président de la Chambre des députés, avait abusé de ses pouvoirs pour inciter la chambre à voter en faveur d'un procès en destitution. L'affaire a alors été portée devant le Sénat pour approbation.
M. Cunha a ensuite été suspendu parce qu'il était soupçonné d'avoir contribué à détourner des fonds publics de la compagnie pétrolière publique Petrobras et d'avoir accepté des pots-de-vin.
De nombreux Brésiliens estiment que la destitution repose davantage sur des considérations d'ordre politique que sur de solides preuves des actes répréhensibles commis par la présidente.
Le camp favorable à la destitution prétend que l'administration Rousseff a fait une mauvaise utilisation de fonds publics pour améliorer ses chances d'être réélue.