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La Réserve naturelle submergée de Vân Long, dans la province septentrionale de Ninh Binh, est le 9e site Ramsar du Vietnam. |
Photo : VNA/CVN |
D'après le Dr. Du Van Toan, de l'Institut des sciences de l'environnement, de la mer et des îles du ministère des Ressources naturelles et de l'Environnement, les mangroves sont considérées comme un écosystème hautement productif dans les zones côtières tropicales et subtropicales à l'échelle mondiale, contribuant à 50% des matériaux à l'océan à partir des matériaux de la forêt et à 15% de la matière organique totale dans les sédiments marins.
La fonction de stockage du carbone organique des zones humides joue un rôle important dans les stocks mondiaux de carbone et l'atténuation de l'impact du changement climatique, a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de mener des recherches pour fournir des politiques et des orientations sur la conservation des mangroves et l'évaluation des stocks de carbone.
Selon l'expert, avec une superficie d'environ 150.000 ha de mangroves et le prix actuel estimé à 5 USD la tonne de dioxyde de carbone, les avantages de l'échange de crédits carbone sont énormes. Plus important encore, s'ils sont exploités efficacement, il y aura une importante source de fonds pour augmenter les revenus des communautés locales et, en même temps, contribuer de manière significative à la protection et au développement des forêts au Vietnam.
De plus, afin de mettre en œuvre les engagements et de rejoindre la communauté internationale dans la réduction des émissions de carbone, il est nécessaire d'avoir des orientations sur la conservation des mangroves et une évaluation des stocks de carbone dans les écosystèmes dans les temps à venir.
Plusieurs études scientifiques considèrent la mangrove comme un "puits de carbone bleu" indispensable dans l’équilibre des cycles géochimiques et de la balance climatique. |
En conséquence, le Vietnam doit élaborer une politique nationale sur l'exploitation d'un échange de crédits carbone et évaluer la séquestration et le stockage du carbone dans les mangroves. Il est également nécessaire de participer activement et de mettre en œuvre les conventions sur la réduction des émissions, de la déforestation et de la dégradation des forêts pour renforcer la position du pays sur la scène internationale. Il s'agit aussi de contribuer aux grandes initiatives internationales sur la restauration des mangroves et de lancer des enquêtes sur le calcul des stocks de carbone dans ces écosystèmes.
Le Vietnam est devenu membre de la Convention relative aux zones humides d'importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d'eau, connue sous le nom de Convention de Ramsar, en 1989. Il compte, jusqu'à présent, neuf zones humides, d'une superficie totale de 120.549 ha, reconnues sites Ramsar. Il s'agit du Parc national de Xuân Thuy (reconnu en 1989), des zones humides et des plaines inondables saisonnières de Bau Sau (2005), du Parc national de Ba Bê (2011), du Parc national de Tràm Chim (2012), du Parc national de Cà Mau (2013), du Parc national de Côn Dao (2014), de la Réserve des zones humides de Lang Sen (2015), du Parc national d'U Minh Thuong (2016) et de la Réserve naturelle des zones humides de Vân Long (2017).
À l'heure actuelle, un réseau de sites Ramsar vietnamiens a été mis en place et exploité sur le site web https://vran.vn/.
Pour mettre en œuvre efficacement la Convention de Ramsar, le Vietnam accordera la priorité au perfectionnement des politiques et mécanismes liés à la conservation et à l'utilisation durable des zones humides.
VNA/CVN