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Table ronde "La Nuit des idées" 2018 ayant pour thème "L’imagination au pouvoir", le 25 janvier à L’Espace - Institut français de Hanoï. |
Le 25 janvier à Hanoï, l’Institut français au Vietnam (IFV), en collaboration avec la Maison d’éditions Nha Nam, a soutenu l’initiative de l’Institut français de Paris d’organiser la deuxième édition de “La Nuit des idées” 2018 au Vietnam. Sa première édition, dont le sujet était “Le bien et le mal” a été un grand succès, qui a permis à plusieurs interlocuteurs d’échanger sur le sujet.
Cette année, l’IFV a invité de nombreux interlocuteurs francophones, comme le Professeur de philosophie de l’Université de Nantes, Alain Patrick Olivier, l’auteur et l’activiste vietnamien Dang Hoàng Giang, l’artiste visuelle Pham Diêu Huong et le Professeur de communication politique de l’Université Paris Panthéon-Assas, Arnaud Mercier. Étienne Rolland-Piègue, directeur de l’IFV, animait la séance.
Pour commencer la table ronde, le Professeur Alain Patrick Olivier a expliqué que l’imagination a été le noyau “des mouvements sociaux à la fin des années 1960”. Selon lui, l’“imagination au pouvoir” était le “slogan de l’époque, qui a permis d’instaurer la novation et la créativité”.
La séance s’est poursuivie avec l’intervention de l’auteur Dang Hoàng Giang qui a expliqué que l’imagination était le fondement de l’empathie. “L’empathie est née de l’intelligence émotionnelle. Sans l’imagination, on ne peut reconnaitre ni les points positifs/négatifs chez autrui, ni innover pour améliorer la société”, a dit-il.
De gauche à droite : le Professeur Alain Patrick Olivier, l’auteur Dang Hoàng Giang, le directeur de l’IFV Étienne Rolland-Piègue, l’artiste Pham Diêu Huong, et le Professeur Arnaud Mercier. |
Du point de vue artiste, Pham Diêu Huong a supposé que l’imagination était l’outil de travail de tous les artistes, ainsi qu’une “source d’inspiration et de joie”. Elle permet “de restituer les mémoires” et “joue un rôle prépondérant dans la création artistique”. Cependant, elle a ajouté que “l’imagination doit se fonder aussi de la réalité, car on ne peut imaginer + ex nihilo +”.
Le Professeur Arnaud Mercier a ajouté que “l’imagination au pouvoir était la philosophie d’un mouvement d’étudiants des années 1960 soutenu par plusieurs professeurs.” Il a fait part de son expérience personnel d’enseignant, en considérant qu’il existe d’aujourd’hui un “défi à la fois intellectuel, pédagogique et professionnel” pour les étudiants notamment du fait de “l’ère numérique”. Arnaud Mercier estime que “ce qui fera une des différences fondamentales entre les étudiants et les nouvelles technologies sera l’imagination”. De ce fait, il a conseillé aux étudiants vietnamiens de créer les groupes de créativité “pour mieux s’adapter à ce monde en pleine mutation”.
La séance a été clôturée par la réponse des intervenants aux questions posées par les invités présents à la table ronde.