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La Norvège est paradoxalement le plus gros producteur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest. |
Malgré la pandémie de COVID-19 qui a retardé le lancement de nouveaux modèles, l'électrique s'est arrogé une part de marché de 54,3% l'an dernier dans le pays nordique, contre 42,4% un an plus tôt, selon les chiffres d'un organisme spécialisé norvégien, le Conseil d'information sur le trafic routier (OFV), publiés mardi 5 janvier.
Inégalées dans le monde, les ventes ont connu un coup d'accélérateur en fin d'année : en décembre, la part de marché de l'électrique a battu un nouveau record mensuel, à 66,7%.
"C'est une tendance extrêmement positive", s'est félicitée Christina Bu, secrétaire générale de l'Association norvégienne des véhicules électriques, qui promeut le "zéro émission". "Nous sommes presque sur la voie pour atteindre les objectifs de 2025", a-t-elle ajouté.
La Norvège, qui est paradoxalement le plus gros producteur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest, affiche l'ambition que toutes ses voitures neuves soient "zéro émission" - électriques et à hydrogène - à compter de cette année-là.
Avec plusieurs longueurs d'avance sur d'autres pays européens, pourtant ambitieux, comme le Royaume-Uni, qui vient d'avancer à 2030 la date d'interdiction des ventes de voitures essence et diesel. La France, elle, devrait atteindre ce cap en 2040.
Immatriculations de véhicules électriques en Europe. |
Pour atteindre son objectif, le pays nordique met en œuvre une politique fiscale extrêmement avantageuse même s'il a commencé à rogner certains des passe-droits accordés aux voitures électriques, tels que la gratuité des péages urbains ou la possibilité d'emprunter les couloirs de transport collectif.
Contrairement aux voitures diesel ou essence très lourdement taxées, les voitures propres y sont exemptes de quasiment toute taxe, ce qui les rend plus compétitives à l'achat.
C'est une berline électrique, qui aurait normalement été hors de portée de la plupart des bourses, qui a dominé le classement des ventes norvégiennes l'an dernier - l'e-tron d'Audi, avec un coût de départ d'environ 47.000 euros - devant trois autres modèles électriques, la Tesla Model 3, la Volkswagen ID.3 et la Leaf de Nissan.
Le numéro cinq de ce classement - la Golf de Volkswagen - a une version rechargeable mais les statistiques ne distinguent pas ses différents types de motorisation.
Les véhicules hybrides, combinant énergie fossile et énergie propre, ont aussi progressé en 2020, avec une part de marché de 29,1% contre 25,9% en 2019.