La moitié des lacs et réservoirs du monde perdent de l'eau

La quantité d'eau diminue dans plus de la moitié des lacs et réservoirs du monde, menaçant une source vitale d'eau douce, selon une nouvelle étude qui attribue largement cette tendance au réchauffement climatique et à leur utilisation excessive par les humains.

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Un lit asséché qui indique de faibles niveaux d'eau dans le réservoir de Pantano San Juan, à Pelayos de la Presa, en Espagne, le 14 août 2022.
Photo : AFP/VNA/CVN

Environ un quart de la population mondiale vit dans une zone comportant un lac ou un réservoir (plan d'eau régulé par un barrage) qui s'assèche, alerte jeudi 18 mai cette étude publiée dans la prestigieuse revue Science.

"Les lacs sont en danger au niveau mondial, et cela a de vastes implications", a déclaré Balaji Rajagopalan, professeur à l'université de Colorado Boulder, et co-auteur de l'étude. "Ils permettent aux sociétés et à l'humanité de vivre, et pourtant ils ne reçoivent pas le respect qu'ils méritent".

Les lacs couvrent environ 3% de la surface terrestre, mais représentent 87% de l'eau douce liquide sur Terre. Ils sont utilisés pour la consommation humaine, l'agriculture, ou encore la production d'électricité.

Les activités humaines en cause

De précédents travaux se sont déjà penchés sur le déclin des plus gros lacs individuellement. Mais cette étude est la première à offrir une vue détaillée des tendances au niveau mondial, et des causes des changements observés, grâce aux observations de satellites. Au total, les chercheurs ont étudié 1.972 étendues d'eau, représentant la vaste majorité des lacs naturels (en se concentrant sur ceux de plus de 100 km²) et des réservoirs. Sur la période de quasiment 30 ans étudiée (de 1992 à 2020), l'étude conclut qu'ils se sont vidés de l'équivalent de toute la consommation en eau des États-Unis en 2015.

L'étude comporte un résultat inattendu : les lacs perdent non seulement de l'eau dans les zones arides, mais également dans les régions humides. Pour les lacs naturels, les scientifiques attribuent environ la moitié des pertes en eau aux activités humaines et aux températures en hausse, qui provoquent une évaporation accrue, ce dernier facteur étant lié au changement climatique.

Mais un autre facteur important, à savoir le manque de précipitations, "peut aussi être attribué au changement climatique à certains endroits", relève Balaji Rajagopalan. De plus, humains ou troupeaux peuvent être amenés à consommer davantage d'eau à cause de températures plus élevées. "Clairement, l'empreinte du changement climatique est déjà là", constate le chercheur.

AFP/VNA/CVN

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