Myanmar : plus de 80 morts après le cyclone Mocha

Le cyclone Mocha a fait au moins 81 morts au Myanmar, selon des responsables locaux et des médias par l'armée mardi 16 mai, tandis que la population tentait de remettre en état les habitations dévastées en espérant recevoir de l'aide.

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Des femmes Rohingya dans les débris de leurs maisons du camp de Basara, à Sittwe, au Myanmar, le 16 mai, après le passage du cyclone Mocha.
Photo : AFP/VNA/CVN

Avec des vents soufflant jusqu'à 195 km/h, Mocha s'est abattu dimanche 14 mai entre Sittwe, capitale de l'État Rakhine en Myanmar, et Cox's Bazar au Bangladesh voisin.

Au moins 46 villageois sont morts à Khaung Doke Kar et à Bu Ma, près de Sittwe, ont indiqué des responsables locaux et des habitants.

"Treize personnes ont été tuées dans l'effondrement d'un monastère dans le canton de Rathedaung, au nord de Sittwe, et une femme est morte dans une localité voisine dans l'effondrement d'un édifice", a rapporté mardi 16 mai la chaîne de télévision publique MRTV.

Neuf personnes ont péri dans le camp de Rohingyas de Dapaing, à la périphérie de Sittwe, a déclaré son responsable, en soulignant que le camp manquait de provisions et ses voies d'accès étaient coupées.

"Les gens ne peuvent pas se rendre dans notre camp car les ponts ont été détruits", a-t-il dit.

Le dernier décompte établi lundi 15 mai par la junte faisait état de cinq morts et d'un nombre non précisé de blessés. On ignore si certains des morts de ces localités étaient inclus dans ce décompte.

Mocha, plus grosse tempête en plus d'une décennie dans la région, a également ravagé des villages et des camps rohingyas dans l'État Rakhine.

Mardi matin 16 mai, des habitants de Bu Ma arpentaient le bord de mer en quête de parents disparus depuis le passage du cyclone, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Des habitants sur un pont brisé par le cyclone Mocha, au camp de déplacés rohingyas de Khaung Dote Khar à Sittwe, le 15 mai.
Photo : AFP/VNA/CVN

Non loin, Aa Bul Hu Son, 66 ans, venait d'inhumer sa fille, neuvième membre de sa famille tué par le cyclone. "Je viens de trouver son corps dans le lac du village et je l'ai enterrée immédiatement", confie-t-il.

"Je n'étais pas en bonne santé avant le cyclone, on a tardé à décamper", explique-t-il. "Nous allions partir, soudain les vagues ont surgi et nous ont emportés (...) J'ai perdu ma femme, quatre filles, trois fils et une petite-fille".

Les communications se rétablissaient lentement mardi 16 mai à Sittwe où vivent environ 150.000 personnes, les routes ayant été déblayées et l'internet restauré, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Pékin s'est dit "disposé à fournir une aide d'urgence en cas de catastrophe", selon un communiqué publié par l'ambassade de Chine au Myanmar sur sa page Facebook.

Le bureau du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré qu'il cherchait à confirmer des informations selon lesquelles des Rohingyas dans des camps de déplacés avaient trouvé la mort dans la tempête.

AFP/VNA/CVN

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