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La Malaisie et Singapour prennent des mesures pour freiner la recrudescence des escroqueries en ligne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les pays d'Asie du Sud-Est comptent certains des utilisateurs de médias sociaux les plus engagés au monde, mais les analystes estiment que l'adoption plus large des services en ligne pourrait entraîner une augmentation des escroqueries en ligne.
La nouvelle réglementation malaisienne, qui devrait être mise en œuvre d'ici la fin de l'année, exigera que les plateformes en ligne, notamment les sites de médias sociaux comme Facebook, X et TikTok et les services de messagerie comme WhatsApp, s'inscrivent pour obtenir une licence et la renouvellent chaque année. Dans le cas contraire, la plateforme serait illégale et entraînerait une pénalité pouvant aller jusqu'à 500.000 RM (107.000 USD).
Selon la Commission malaisienne des communications et du multimédia (MCMC), l'objectif principal du cadre réglementaire est de garantir un écosystème en ligne sûr et sécurisé pour tous les Malaisiens, en particulier les enfants.
L'autorisation de la MCMC sera imposée aux plateformes utilisées par plus de 25% de la population du pays, soit 8 millions de personnes. Dans le cadre du nouveau cadre, un mécanisme permettant d'appuyer sur un "kill switch" sera introduit pour supprimer le contenu jugé flagrant.
La police malaisienne a signalé que 2,5 milliards de RM ont été perdus à cause des escroqueries en ligne en 2022. La MCMC a déclaré que plus de 70% des demandes du gouvernement visant à supprimer des contenus étaient liées aux escroqueries en ligne et aux jeux de hasard.
Pendant ce temps, à Singapour, les cyberactivités malveillantes sont également en augmentation. Le nombre total d'escroqueries a atteint un nombre record de 46.563 cas en 2023, en hausse de 46,8% par rapport à 2022, avec des pertes totalisant 651,8 millions SGD (486 millions USD), selon la police de Singapour. Les escroqueries liées au commerce électronique comptent parmi les principales méthodes, ajoute-t-il.
En juin, le ministère de l'Intérieur de Singapour a publié des codes de bonnes pratiques exigeant que Facebook de Meta et Carousell, un marché d'occasion local, vérifient l'identité des vendeurs qu'ils jugent à risque. L’année dernière, ces deux services représentaient plus de 70% de toutes les escroqueries liées au commerce électronique.
En vertu du code, ces utilisateurs doivent être vérifiés par rapport aux registres émis par le gouvernement s'ils font de la publicité ou publient des articles sur la vente de biens et de services, ou ont l'intention de le faire. Si les escroqueries ne diminuent pas de manière significative d’ici la fin de l’année, le MHA exigera une vérification de tous les vendeurs.
Ces codes font partie des dispositions de la loi sur les préjudices criminels en ligne, adoptée par le parlement singapourien l'année dernière. D’ici la fin de l’année, les sites de réseaux sociaux et les services de messagerie comme Facebook, Instagram, Telegram, WeChat et WhatsApp devront également mettre en œuvre des systèmes et des mesures pour détecter les escroqueries et les activités malveillantes, puis soumettre des rapports annuels aux autorités.
VNA/CVN