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Le président Emmanuel Macron (droite) et le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, lors d'un déplacement à la gendarmerie nationale de Gaillac, le 9 juin. |
"On est d'accord sur la sécurité, on est d'accord sur les finances publiques et l'économie, sur le pouvoir d'achat de nos concitoyens, pour qu'il y ait des baisses d'impôts", a listé sur RTL, le ministre de l'Intérieur.
À titre d'exemples, Gérald Darmanin a cité sa proposition, prévue dans la future loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi), "d'expulser ou de retirer les titres de séjour de tout étranger coupable d'un crime ou d'un délit" et celle de loi anti-casseurs défendue par le chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau.
Le patron de LR, Christian Jacob, a réfuté la semaine dernière "toute logique de pacte" mais assuré que son parti ne serait "jamais" dans "le blocage des institutions".
Une position contestée par l'ex-ministre Jean-François Copé, favorable à un "pacte de gouvernement", ou Catherine Vautrin, qui a dit "pourquoi pas" à l'idée de "grande coalition" proposée par l'ex-Premier ministre Edouard Philippe, dont le parti Horizons est membre de la majorité.
Le ministre de l'Intérieur a par ailleurs répété la ligne du président Emmanuel Macron : la majorité "n'a pas vocation à gouverner avec le Rassemblement national" ni avec la France insoumise.
Face à la percée de ces deux groupes lors des législatives, Gérald Darmanin a estimé que "cette Assemblée nationale est plus conforme aux opinions des Français".
"Les Français sont contents de ces élections, de l'équilibre des pouvoirs (...) Ils ont manifestement voulu que l'on s'entende (...) ils n'ont pas voulu que nous gouvernions seuls", a-t-il ajouté.
La Première ministre Elisabeth Borne poursuit mardi 28 juin ses tractations avec les présidents de groupes à l'Assemblée.