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Désinfection dans une rue à Venice, le 11 mars. |
Le gouvernement italien a interdit tous les déplacements non essentiels pour raisons de travail ou de santé afin de tenter d'enrayer la diffusion du coronavirus, qui a déjà contaminé plus de 31.500 personnes et fait 2.503 morts, faisant de la péninsule le pays européen le plus touché. Selon Il Corriere della Sera, principal quotidien italien, les opérateurs téléphoniques ont mis à disposition de la Lombardie, riche région du Nord qui inclut Milan, les données concernant le passage d'un téléphone portable d'une borne téléphonique à une autre.
"Il ne s'agit pas d'un contrôle permettant de surveiller un téléphone en soi, la loi sur le respect de la vie privée ne le permettrait pas, mais d'une technologie qui permet de contrôler la baisse des déplacements des personnes par rapport à une période donnée", explique le quotidien. La Lombardie a pris comme date de départ le 20 février, jour où le premier mort de COVID-19 a été annoncé dans une ville non loin de Milan, sa capitale.
Les baisses de déplacements vont, en fonction des périodes depuis cette date, de 20% à 50%, se situant actuellement aux environs de 40%, "trop peu" pour le président de la région Attilio Fontana. Le gouverneur de la Vénétie voisine (Nord-Est), Luca Zaia, estime lui aussi que le traçage des déplacements des individus à travers leur téléphone mobile "est une excellente solution" pour faire respecter le confinement, même s'il admet que cela peut poser un problème de respect de la vie privée.
AFP/VNA/CVN